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L'émissaire pour la Syrie pense avoir un plan de paix acceptable

Lakhdar Brahimi, envoyé spécial de l'ONU et de la ligue arabe en Syrie. [Hopd - AP Sana - Keystone]
Lakhdar Brahimi, envoyé spécial de l'ONU et de la ligue arabe en Syrie, s'est rendu en Syrie et en Russie cette semaine. - [Hopd - AP Sana - Keystone]
Lakhdar Brahimi, émissaire international pour la Syrie, a déclaré dimanche avoir un plan acceptable pour la communauté internationale afin de mettre fin au conflit qui a coûté la vie à plus de 45'000 personnes.

L'émissaire international Lakhdar Brahimi a affirmé dimanche avoir un plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale afin de mettre fin au conflit en Syrie, où l'armée intensifie ses opérations pour chasser les rebelles de leurs bastions à Homs (centre).

Alors que les violences font chaque jours plus d'une centaine de morts, l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe a dit avoir "parlé de ce plan avec la Russie et la Syrie", où il s'est rendu durant la semaine.

A l'issue d'une rencontre au Caire avec le chef de la Ligue Nabil al-Arabi, Lakhdar Brahimi a assuré que sa proposition pouvait "être adoptée par la communauté internationale".

Moscou a bloqué, avec Pékin, plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime de Damas, mais s'est récemment distancié de son allié, envisageant désormais, selon les experts, une Syrie sans son président Bachar al-Assad.

Solution basée sur la déclaration de Genève

Le plan de Lakhdar Brahimi consiste en "une solution politique basée sur la déclaration de Genève prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec des prérogatives entières et un plan pour des élections soit présidentielles soit parlementaires", a détaillé l'émissaire international.

Tout en estimant que les Syriens pourraient opter pour un changement de système politique en remplaçant le régime présidentiel actuel par un régime parlementaire, Brahimi ne se prononce pas sur le sort du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans.

Plus de 21 mois de violences et plus de 45'000 morts

Le plan adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie prévoyait de former un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs mais n'évoquait pas le départ de Assad, condition sine qua non posée par l'opposition pour tout "dialogue national" après plus de 21 mois de violences ayant coûté la vie à plus de 45'000 personnes selon une ONG.

La Coalition de l'opposition vient d'ailleurs de refuser une invitation de Moscou pour ces discussions auquel invite l'accord de Genève, exigeant des excuses de la Russie pour son "ingérence" en Syrie et les "massacres" commis contre le peuple "avec des armes russes".

afp/olhor

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La Russie affrète un navire de guerre

Un navire de guerre russe a quitté son port d'attache de la mer Noire pour la Syrie. Il y sera rejoint par deux autres bâtiments en vue d'une possible évacuation de Russes dans ce pays, rapportent dimanche les agences russes.

Le navire de débarquement Novotcherkassk, transportant une unité d'infanterie et du matériel militaire, est attendu au cours de la première décade de janvier à la base russe de Tartous, a précisé une source au sein de l'état-major de l'armée russe.

Deux autres navires de débarquement, l'Azov et le Nikolaï Filtchenkov, ont également quitté leur port d'attache pour la Syrie, selon la même source. Les trois navires participeront, selon des médias russes, à des exercices au large des côtes syriennes impliquant des unités des flottes de trois pays.