L'année 2013 a débuté dans le sang en Syrie avec une série de raids de l'aviation et la fermeture de l'aéroport d'Alep après la multiplication d'attaques rebelles, des violences persistantes qui viennent rappeler les difficultés à parvenir à un règlement politique du conflit.
La communauté internationale n'est pas parvenue à s'accorder sur une sortie de crise à 21 mois de violences qui ont fait plus de 46'000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les violences se poursuivent alors que le médiateur Lakhdar Brahimi a évoqué un plan de sortie de crise, basé sur la déclaration de Genève, mais sans fixer d'échéance. Ce plan prévoit un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement aux pleins pouvoirs et des élections, soit présidentielle soit parlementaires, sans toutefois évoquer le sort réservé au président Bachar al-Assad.
Manifestation anti-Assad à Damas
Aux premières heures de 2013, des manifestants ont d'ailleurs une nouvelle fois appelé à son départ, lui souhaitant une "année noire" dans les rues de Damas, à l'issue d'une année 2012 durant laquelle près de 40'000 personnes ont péri, selon l'OSDH, notamment sous les redoutables raids de l'aviation.
Au même moment, les chasseurs-bombardiers poursuivaient leurs opérations et de violents combats se déroulaient dans différentes régions. Au moins 69 personnes ont péri mardi, selon l'OSDH.
Bombardements et combats au sol
A Damas, des roquettes se sont abattues sur le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk (sud) faisant un mort. L'aviation a aussi bombardé Idleb (nord-ouest), et l'artillerie du régime a pilonné les provinces de Hama (centre) et de Lattaquié sur la côte ouest, a ajouté l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
Bombardements et violents combats secouaient aussi les régions de Homs (centre), Deir Ezzor (est), et Deraa (sud), a-t-elle détaillé en faisant état d'un premier bilan provisoire de 28 morts à travers le pays.
La Syrie a basculé dans la guerre civile après qu'une révolte populaire violemment réprimée par le régime se soit militarisée et les combats opposent désormais les soldats aux déserteurs de l'armée aidés par des civils ayant pris les armes mais aussi des jihadistes venus de l'étranger.
afp/olhor