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Aux Etats-Unis, des témoins racontent avec émotion la tuerie d'Aurora

Cette salle d'audience montre le détective Matthew Ingui présentant une image du cinéma d'Aurora dans lequel a eu lieu la tuerie le 20 juillet dernier. [AP Photo/Bill Robles, Pool]
Cette salle d'audience montre le détective Matthew Ingui présentant une image du cinéma d'Aurora dans lequel a eu lieu la tuerie le 20 juillet dernier. - [AP Photo/Bill Robles, Pool]
Plusieurs officiers ont réprimé leurs larmes en apportant leurs témoignages sur la fusillade d'Aurora, qui avait fait 12 morts dans le Colorado aux Etats-Unis, au premier jour d'une série d'audiences préliminaires.

Les policiers d'Aurora (Colorado), à l'ouest des Etats-Unis, ont décrit lundi devant la justice, entre larmes et stupéfaction, les heures bouleversantes ayant suivi la fusillade qui a fait 12 morts dans un cinéma en juillet dernier.   

Plusieurs officiers ont réprimé leurs larmes au premier jour d'une série d'audiences préliminaires, prélude à un éventuel procès de l'auteur présumé de la fusillade survenue le 20 juillet dernier à Aurora, dans la banlieue de Denver, lors d'une séance de minuit du dernier "Batman".

Parmi les témoignages les plus poignants figurait celui d'un policier arrivé parmi les premiers sur le lieu du massacre, et qui a découvert le corps sans vie d'une fillette de six ans. "Elle avait été transportée du haut de la salle de cinéma vers l'avant. J'ai cherché son pouls. Elle était morte", a-t-il déclaré, la voix brisée. L'un de ses collègues pensait sentir une pulsation, mais la fillette a été déclarée morte à son arrivée à l'hôpital.   

L'accusé "détendu" après la fusillade

L'émotion était vive dans la salle du tribunal de Centennial, dans la banlieue sud de Denver, où l'accusé, âgé de 25 ans, cheveux bruns et barbu, a été conduit menotté. Vêtu d'une combinaison rouge de prisonnier, le suspect, qui arborait une chevelure orange lors de sa première comparution en juillet, regardait droit devant lui pendant les débats et n'a parlé à personne.

Pendant son témoignage, l'officier de police Jason Oviatt a expliqué qu'il avait d'abord cru que le tueur était un policier quand il est arrivé sur les lieux du massacre avec des dizaines d'autres officiers. Le jeune homme avait les mains posées sur le toit d'un voiture blanche derrière le cinéma.

Le jeune homme n'a opposé aucune résistance quand on lui a demandé de lever les mains, a-t-il ajouté. "Il était totalement coopératif. Il était très détendu, ses réactions n'étaient pas normales. Il était détaché", a-t-il dit, avant d'ajouter: "Il avait l'air ailleurs, désorienté".

Engins explosifs à domicile

Un autre policier, Aaron Blue, a affirmé que James Holmes avait donné son nom et son adresse aux officiers, et précisé qu'il avait quatre armes avec lui. "Il a dit spontanément qu'il n'y avait pas de bombes (sur le lieu du massacre) mais qu'il avait des engins explosifs à son domicile", a-t-il dit. Lire aussi: L'appartement du tueur présumé de Denver est piégé avec des explosifs

L'officier Justin Grizzle, a raconté pour sa part qu'il avait presque glissé sur une "énorme mare de sang" alors qu'il entrait dans la salle de cinéma où avait eu lieu le drame. Alors que les ambulances étaient débordées par l'ampleur de la tuerie, il a également conduit six victimes grièvement blessées dans des hôpitaux voisins.

afp/jgal

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