Le monde apparaît comme de plus en plus vulnérable en raison des risques liés à la crise financière et aux catastrophes naturelles, a averti mardi le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport 2013 sur les risques dans le monde, publié à Genève et présenté à Londres.
Résilience prioritaire
Les risques liés à la crise financière "qui perdure" détournent l'attention "du changement climatique, alors que les évènements météorologiques extrêmes sont en progression", écrivent les experts du WEF, qui organise fin janvier son 43e Forum de Davos. Ce rapport est basé sur une enquête réalisée auprès de 1000 experts et décideurs qui s'inquiètent en particulier de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de ses conséquences.
Selon Lee Howell, directeur général du WEF et responsable du rapport, "la résilience nationale vis-à-vis des risques mondiaux doit être une priorité".
"Deux tempêtes"
Pour John Drzik, directeur général chez Oliver Wyman Group, un cabinet international de consultants, "deux tempêtes, l'une environnementale et l'autre économique, vont finir par entrer en collision, si nous n'affectons pas les ressources nécessaires pour réduire le risque grandissant que présentent les évènements climatiques sévères, c'est la prospérité des générations futures qui pourrait être menacée".
Les experts du WEF stigmatisent également un nouveau phénomène, "les cyberincendies sauvages", provoqués sur la toile par des évènements tels "qu'un film critique envers l'islam sur YouTube" et qui se traduisent par des émeutes et demandent à s'interroger sur les moyens de les éteindre.
Enfin, autre risque dénoncé en 2013 par le WEF, celui de la santé, marquée "par une résistance grandissante aux antibiotiques", qui "risque de porter le coup de grâce à nos systèmes d'assurance santé exsangues". Toujours dans le monde de la santé, le WEF relève enfin la propagation des pandémies, "favorisée par un monde hyper-connecté".
afp/ats/gax