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Peine réduite pour le soldat Bradley Manning, la "taupe" de Wikileaks

Le soldat américain Bradley Manning, le 27 novembre 2012, à Fort Meade dans le Maryland
Le soldat américain Bradley Manning, le 27 novembre 2012, à Fort Meade dans le Maryland
La "taupe" de Wikileaks, le soldat américain Bradley Manning, verra sa peine réduite de 112 jours lors de son procès, en raison de l'isolement strict subi lors de sa détention à la prison de Quantico.

La peine qui sera prononcée à l'encontre du soldat américain Bradley Manning, la "taupe" de WikiLeaks, sera réduite de 112 jours lors de son procès, en raison de la nature de son régime carcéral, a annoncé mardi la juge militaire Denise Lind.

Surveillance maximale

En décembre, l'avocat de Manning, David Coombs, avait plaidé pour l'abandon de toutes les charges contre son client, qui encourt la perpétuité.

Il avait argué des conditions de détention et de mauvais traitements subis pendant neuf mois à la prison de Quantico, près de Washington, où Manning était placé sous surveillance maximale en raison des risques de suicide.

Argumentaire "insuffisant"

Dans son jugement, la juge Denise Lind a estimé qu'il était dans "l'intérêt légitime du gouvernement" de maintenir un détenu sous un régime carcéral anti-suicide, en vue de "s'assurer de pouvoir traduire l'accusé devant un tribunal". Elle a estimé que les autorités militaires ne voulaient rien d'autre que la "sécurité" de l'accusé au vu de ses antécédents psychiatriques.    

Elle a néanmoins accordé un crédit de 112 jours correspondant à la période pendant laquelle Manning était resté à l'isolement strict en dépit des avis des psychiatres.

Mais elle a estimé que l'argumentaire de la défense n'était pas "une raison suffisante" pour décréter l'abandon de toutes les charges, qui sont "graves". L'abandon des charges est justifié "uniquement en cas de conduite scandaleuse du gouvernement", a ajouté la juge, qui n'a pas vu ici de "punition préventive illégale", comme le soutenait la défense.

agences/vkiss

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Risque de perpétuité

Le jeune soldat de 24 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour "collusion avec l'ennemi", le plus grave des 22 chefs d'accusation. Son procès devant une cour martiale doit débuter le 6 mars.

Il est accusé d'avoir transmis à WikiLeaks, entre novembre 2009 et mai 2010, alors qu'il était analyste du renseignement en Irak, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et 260'000 dépêches du département d'Etat, déclenchant une tempête dans la diplomatie mondiale.