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Paris demande à l'UE de limiter l'usage des pilules de 3e génération

Des tablettes de pilules contraceptives
Le débat sur la pilule de 3e et 4e génération a repris à la suite d'une plainte déposée en France.
La ministre française de la Santé, Marisol Touraine a demandé vendredi à Bruxelles de "limiter" l'utilisation des pilules de 3e et 4e génération. L'Agence européenne du médicament ne voit, pour sa part, "aucune nouvelle preuve" justifiant un arrêt.

La ministre française de la Santé Marisol Touraine a demandé vendredi à l'Union européenne (UE) de limiter l'utilisation des pilules de 3e et 4e génération. Les femmes n'ont aucune raison d'arrêter de prendre ce type de pilules, a pour sa part estimé l'agence européenne du médicament (ELMA).

La France va mettre en place un "dispositif" pour limiter leur prescription, a annoncé Marisol Touraine lors d'une conférence de presse. "Il n'y a actuellement aucune nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuellement. Il n'y a de ce fait aucune raison que les femmes arrêtent leur contraception", a rétorqué l'EMA, basée à Londres.

"Ces contraceptifs sont surveillés"

Tous ces contraceptifs sont surveillés "de manière constante et régulière" et à l'heure actuelle, l'agence "n'a reçu aucune nouvelle preuve d'un Etat membre (de l'Union européenne) sur des thrombo-embolies veineuses liées à la prise de contraceptifs, a-t-elle ajouté.

Ces pilules, utilisées massivement, mais auxquelles certaines imputent de graves problèmes de santé, sont au coeur d'une polémique et les autorités sanitaires françaises ont appelé les médecins à en restreindre la prescription.

Plusieurs plaintes à venir

La France ne peut pas retirer du marché un médicament qui a été autorisé au niveau européen sur avis favorable de l'Autorisation de mise sur le marché (AMM). Elle pourrait suspendre temporairement leur commercialisation, mais elle court le risque d'être désavouée par Bruxelles.

L'emballement est né de la plainte d'une patiente victime d'un accident vasculaire cérébral qu'elle impute à sa pilule, et de l'annonce de prochaines plaintes par l'avocat d'une trentaine d'autres femmes. Lire: Une plainte déposée en France contre la pilule de 3e génération

afp/jgal

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