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Deux journalistes tués en deux jours dans les combats en Syrie

La ville d'Alep, le 3 septembre dernier. [Eid - Joseph]
La ville d'Alep, le 3 septembre dernier. - [Eid - Joseph]
Deux reporters, un Français d'origine belge et un Syrien correspondant d'Al-Jazira, ont perdu la vie entre jeudi et vendredi en Syrie. Le Conseil de sécurité des Nations unies a lui abordé pour la première fois la proposition suisse de saisir la Cour pénale internationale.

Un journaliste syrien et un français ont été tués en Syrie, où les violences ont encore fait au moins 119 morts vendredi, la Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme demandant une nouvelle fois au Conseil de sécurité de saisir la CPI des crimes commis dans ce pays.

Le journaliste français Yves Debay, d'origine belge, a été abattu jeudi par un tireur embusqué alors qu'il effectuait un reportage à Alep, dans le nord de la Syrie, où une vingtaine de journalistes professionnels et une cinquantaine de citoyens-journalistes ont été tués en 22 mois, selon Reporters sans frontières.

"Un acte odieux"

Il a été tué à la lisière nord de la métropole où de violents combats opposaient rebelles et soldats, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des photos et vidéos montrant son cadavre portant une trace de balle dans la tête ainsi que son accréditation de presse auprès du ministère français de la Défense ont été mises en ligne par des militants anti-régime.

Yves Debay, âgé de 58 ans, travaillait pour Assaut, une revue spécialisée dans les affaires militaires. Le président français François Hollande a exprimé "au nom de la France, sa plus grande tristesse" pour sa mort et "condamné cet acte odieux".

Un reporter d'Al-Jazira tué

Un correspondant syrien d'Al-Jazeera a également été tué vendredi en Syrie. "Mohammad Hourani a été tué par un tireur embusqué du régime à Bousra al-Harir dans la province de Deraa (sud), où il couvrait les affrontements", selon la chaîne satellitaire du Qatar.

Avant de travailler pour Al-Jazeera, Hourani, 33 ans, participait à la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, selon la chaîne.

afp/jgal

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La proposition de la Suisse étudiée à l'ONU

Le Conseil de sécurité des Nations unies a abordé, pour la première fois vendredi à New York, de la proposition de la Suisse de saisir la Cour pénale internationale (CPI) de la situation en Syrie. La discussion n'a toutefois débouché sur aucun vote.

La Suisse a remis lundi au Conseil de sécurité une pétition dans laquelle, elle demande, avec 57 autres Etats, que la CPI ouvre une enquête sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre commis en Syrie.

Le texte a été soutenu par plusieurs des quinze membres du Conseil de sécurité, dont la France et la Grande-Bretagne. Les représentants des deux pays se sont engagés, avec ceux de l'Australie, du Luxembourg et de la Corée du Sud, à faire avancer la cause auprès du conseil.

Un membre du Conseil de sécurité s'est ouvertement opposé à la demande suisse, a déclaré l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant. Selon les observateurs, il s'agit de la Russie.