Les 32 assaillants qui ont attaqué mercredi le complexe gazier d'In Amenas, situé dans le sud-est de l'Algérie, sont venus du nord du Mali, a indiqué lundi à Alger le Premier ministre algérien Abdelmalek Sella, au cours d'une conférence de presse.
Le groupe djihadiste a de nouveau promis dimanche "plus d'opérations pour tous les pays ayant pris part à la croisade contre le nord du Mali s'ils ne reviennent pas sur leur décision", ont écrit les organisateurs de l'attaque sur le site Agence Nouakchott d'Informations (ANI).
"Nous rappelons à nos frères musulmans la nécessité de se tenir à l'écart des sites des sociétés étrangères, notamment françaises, pour protéger leur vie", ont-ils ajouté. Ils sont aussi revenus sur les détails de l'opération lancée dans le Sahara algérien.
La katiba (unité combattante) des Signataires par le sang a "proposé la négociation tout en demandant à ce que l'armée (algérienne) s'éloigne du lieu de la prise d'otages (...), mais les hélicoptères ont commencé à bombarder la zone, dans une tentative visant la mort des otages et la fin rapide de la crise", selon un communiqué de la katiba du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.
Canadiens parmi les ravisseurs
Deux Canadiens figurent parmi les ravisseurs tués dans l'assaut de l'armée algérienne sur le site gazier d'In Aménas, a rapporté lundi la chaîne privée algérienne Ennahar TV.
"Cinq terroristes ont été arrêtés dimanche" dans l'usine gazière, mais "trois autres sont en fuite", a pour sa part déclaré le patron de cette télévision privée algérienne, généralement bien informé des affaires de terrorisme.
agences/lgr
Bilan dévoilé lundi
Vingt-cinq nouveaux corps ont été retrouvés dimanche sur le site gazier algérien où s'est achevée la veille la prise d'otage. Le Premier ministre algérien doit annoncer lundi en début d'après-midi, un bilan officiel de cette attaque, selon le ministère algérien de la Communication.
Six Philippins ont été tués, par balles ou dans des explosions, et quatre autres sont portés disparus, à l'issue de la prise d'otages de quatre jours sur un site gazier en Algérie, a annoncé lundi le gouvernement philippin.
De son côté, un responsable gouvernemental japonais a déclaré lundi que neuf de ses concitoyens ont été tués dans la prise d'otages.
Pour l'heure, la tragédie a coûté la vie à 48 otages. Le quotidien algérien francophone "El Watan", citant des sources de sécurité, parle lui d'une "trentaine de corps d'otages étrangers, algériens et de soldats de l'armée algérienne" découverts.
Réunion internationale au sujet du Mali
Le ministère français de la Défense a annoncé la reprise lundi matin par les forces armées maliennes "du contrôle des villes de Diabali et Douentza", dont s'étaient emparés les djihadistes.
Un premier contingent de plus de 150 soldats du Burkina Faso, sur les 500 promis, est parti pour le Mali où il doit participer à la force africaine chargée de combattre les islamistes armés occupant le Nord malien.
L'Union européenne a proposé lundi d'organiser une réunion internationale sur le Mali le 5 février à Bruxelles, avec l'Union africaine, la Cédéao et l'ONU, a annoncé un de ses porte-parole.