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La guérilla des Farc annonce la reprise de la lutte armée en Colombie

Le président colombien Juan Manuel Santos a indiqué que les autorités étaient préparées à une reprise des hostilités avec la guérilla. [REUTERS/John Vizcaino]
Le président colombien Juan Manuel Santos a indiqué que les autorités étaient préparées à une reprise des hostilités avec la guérilla. - [REUTERS/John Vizcaino]
Les négociations entre les Farc et les autorités colombiennes n'ont pas abouti. Après deux mois de trêve, la guérilla signe la fin du cessez-le-feu.

La guérilla des Farc a annoncé la reprise de la lutte armée en Colombie en confirmant dimanche la fin de la trêve unilatérale de deux mois, décrétée en gage de bonne volonté lors de négociations de paix à Cuba, sans avoir convaincu les autorités de Bogota de relâcher la pression militaire.

Le président colombien Juan Manuel Santos, qui souhaitait que les négociations avec les Farc aboutissent d'ici novembre, a indiqué que les autorités étaient préparées à une reprise des hostilités avec la guérilla. A l'issue d'un conseil de sécurité spécial tenu dimanche, il a indiqué que ses services secrets lui avaient fourni "beaucoup d'informations sur des opérations prévues ou planifiées" par les Farc.

"C'est le coeur lourd que nous devons reconnaître que nous revenons à l'état de guerre dont personne ne veut", a déclaré à la presse Ivan Marquez, chef de la délégation des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), depuis La Havane où la rébellion marxiste a ouvert une nouvelle journée de négociations avec les représentants du président Santos.

Le plus vieux conflit d'Amérique latine

Le numéro deux des Farc a toutefois exhorté à nouveau le président colombien d'examiner "la possibilité d'un cessez-le-feu bilatéral" permettant "une atmosphère sereine" lors des pourparlers, dont l'objectif est de mettre fin au plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait 600'000 victimes, 15'000 disparus et près de 4 millions de déplacés en un demi-siècle.

Selon un récent rapport officiel, la rébellion, fondée à l'issue d'une insurrection paysanne en 1964, compterait désormais moins de 8000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales, contre près de 20'000 durant son âge d'or dans les années 90.

agences/lgr

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Le mouvement rebelle a assuré pour sa part avoir observé un véritable cessez-le-feu sur le terrain. "Nous avons respecté de façon sérieuse et responsable notre engagement", a-t-il souligné dans un message publié dimanche sur son site internet.

"Nous n'avons pas mené la moindre attaque" contre des installations des forces de l'ordre, ajoute le message. Juan Manuel Santos lui-même avait récemment reconnu que les Farc ont "respecté le cessez-le-feu à quelques exceptions près", tandis que les insurgés affirment n'avoir fait que riposter aux offensives militaires.

Selon un décompte réalisé par l'armée, la guérilla aurait commis 52 violations de leur trêve, même si leurs actions auraient diminué de plus de 60% durant ces deux derniers mois, par rapport à la même période de l'année précédente.