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François Hollande à Berlin pour fêter un demi-siècle d'amitié franco-allemande

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Angela Merkel et François Hollande, lundi soir à Berlin,où ils ont rencontré 200 étudiants des deux pays. - [KAY NIETFELD / POOL]
Rencontre entre François Hollande et Angela Merkel à Berlin à l'occasion des célébrations du cinquantenaire du traité de l'Elysée qui a scellé l'amitié des anciens "ennemis héréditaires".

François Hollande est arrivé lundi à Berlin pour célébrer avec la chancelière allemande Angela Merkel cinquante ans d'amitié franco-allemande. Mais les occasions de marquer les différences entre les deux pays ne manquent pas.

Première puissance économique européenne et première contributrice aux fonds de secours des pays en difficulté de la zone euro, l'Allemagne donne de facto le la en matière financière sur le vieux continent, s'opposant régulièrement à la France, numéro deux européen, sur les solutions à apporter à la crise.

Proximité malgré les divergences

Samedi, dans son message vidéo hebdomadaire sur internet, Angela Merkel a mis en avant la "très grande proximité" entre l'Allemagne et la France, même si, "sur certaines questions, nous demeurons très divergents".

Résolument tournée vers l'avenir, la chancelière a enjoint les jeunes des deux nations à apprendre la langue de l'autre, reconnaissant que ce ne serait pas facile étant donné la "domination de l'anglais" dans le monde. La chancelière, qui a grandi en ex-RDA, maîtrise le russe et l'anglais et François Hollande a de maigres connaissances scolaires en allemand.

Mardi, les deux pays fêteront leur amitié avec faste, avec la réunion des deux gouvernements en conseil des ministres à la chancellerie, puis celle des députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale au Reichstag, tandis que le Sénat français et le Bundesrat en feront autant.

afp/pym

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Angela Merkel n'exclut pas d'aider davantage la France au Mali

La chancelière allemande n'a pas exclu d'aider davantage la France dans son opération militaire au Mali contre les islamistes armés, promettant d'évaluer à chaque étape les possibilités de son pays et "de ne pas laisser tomber" son partenaire.

Pour l'instant, la participation allemande est plutôt discrète, Berlin s'étant contenté d'envoyer deux avions et de promettre des instructeurs pour former les troupes africaines, ainsi qu'une aide humanitaire.

"L'Allemagne n'a pas une grande expérience en Afrique", contrairement à la France, a-t-elle souligné, ajoutant que son pays avait encore des soldats en Afghanistan, pays dont la France a retiré ses troupes combattantes.

Quant à François Hollande, il s'est félicité du "soutien immédiat" de l'Allemagne et de l'Europe pour l'opération française au Mali. Même s'il a regretté que l'Europe de la Défense progressait "trop lentement".