Victoire étriquée du Premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu aux législatives de mardi. Le parti centriste Yesh Atid, de l'ex-journaliste Yaïr Lapid a fait sensation en devenant la deuxième formation du pays avec 18 ou 19 députés.
Selon les chaînes de télévision, le Likoud-Israël Beiteinou de Benjamin Netanyahu n'obtient que 31 mandats contre 42 dans le Parlement sortant.
Un grand ministère sans doute aux centristes
Malgré cette déconvenue, Benjamin Netanyahu a remercié mardi soir les Israéliens de l'avoir réélu dans un message posté sur sa page Facebook.
Selon le commentateur de la radio militaire, le Premier ministre devrait diriger le prochain gouvernement, malgré son revers, mais il "n'aura pas d'autre choix que de proposer un des trois grands ministères, la Défense, les Affaires étrangères ou les Finances, à Yaïr Lapid".
D'après les télévisions, le parti nationaliste religieux Foyer juif de Naftali Bennett, qui prône une accélération de la colonisation dans les Territoires palestiniens, obtient 12 députés, moins que prévu par plusieurs sondages.
Progression des travaillistes
Le Parti travailliste (centre-gauche) de Shelly Yachimovich devrait avoir 17 députés contre 13 dans le Parlement sortant.
Les religieux ultra-orthodoxes sépharades du Shass, allié traditionnel de la droite, se maintiennent avec 11 à 13 députés. Une autre liste ultra-orthodoxe, Judaïsme unifiée, de la Torah (ashkenaze), obtiendrait 6 députés.
L'ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, à la tête du mouvement centriste HaTnouha, qui a fait campagne pour la relance du processus de paix avec les Palestiniens, n'est créditée que de 7 députés.
Courte majorité
Au total, le bloc de droite formé par le Likoud-Israël Beiteinou de Benjamin Netanyahu, allié avec les partis religieux et le Foyer Juif, disposerait d'une très courte majorité de 61 ou 62 élus sur 120, selon la deuxième chaîne de télévision.
Les résultats définitifs ne seront annoncés que dans une semaine. Le président Shimon Pérès entamera alors ses consultations afin de déterminer qui a le plus de chances de former la nouvelle coalition et devrait donc sans surprise désigner le Premier ministre sortant pour un troisième mandat, son deuxième consécutif.
afp/pym