La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a défendu mercredi la manière dont elle avait géré l'attaque du 11 septembre 2012 contre le consulat de Benghazi, en Libye. L'ambassadeur Christopher Stevens et trois compatriotes avaient péri lors de l'assaut.
"Pour moi, ce n'est pas qu'une question politique, c'est personnel", a affirmé Hillary Clinton, laissant échapper un sanglot. "J'ai embrassé les mères et les pères, les frères et les soeurs, les fils, les filles et les épouses qui se sont retrouvées seules pour élever leurs enfants."
Responsabilité pas engagée
Une commission indépendante a conclu en décembre que la responsabilité d'Hillary Clinton n'était pas engagée, mais que le dispositif de sécurité du consulat américain de Benghazi était "extrêmement inadapté" au moment de l'attaque, en raison de failles de "direction et de gestion" dans deux services du département d'Etat.
"Les demandes en matière de sécurité liées à Benghazi étaient gérées par les professionnels de la question au sein du Département", a expliqué Hillary Clinton, dont l'audience par la Commission a été retardée d'un mois à la suite de ses multiples problèmes de santé.
"Je n'ai pas vu ces demandes, elles ne sont pas arrivées jusqu'à moi, je ne les ai pas approuvées, je ne les ai pas rejetées", a-t-elle précisé.
Candidature peut-être handicapée
Hillary Clinton a néanmoins dit "assumer les responsabilités", et a rappelé qu'elle avait publiquement accepté l'ensemble des recommandations formulées par les cinq membres de la commission d'enquête. Quatre responsables du département d'Etat ont été mis à pied après la publication du rapport.
Certains observateurs jugent que la gestion de la crise de Benghazi par le département d'Etat pourrait handicaper une candidature d'Hillary Clinton à l'élection présidentielle de 2016, même si la principale intéressée a pour le moment minimisé cette éventualité.
ats/pym