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DSK confronté à une escort-girl au Palais de justice de Lille

Dominique Strauss-Kahn [Shawn Thew]
Dominique Strauss-Kahn est inculpé pour proxénétisme aggravé dans l'affaire du Carlton de Lille. - [Shawn Thew]
Inculpé pour proxénétisme aggravé dans le cadre de l'affaire dite du Carlton, Dominique Strauss-Kahn a été entendu jeudi à Lille et il a été confronté à une escort-girl.

L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn a été entendu pendant quatre heures jeudi au Palais de justice de Lille où il a été confronté à une escort-girl, protagoniste de l'affaire dite du Carlton, a-t-on appris de source judiciaire.

Convoqué par les juges d'instruction en charge du dossier, Dominique Strauss-Kahn a été "mis en présence d'une escort-girl de manière à confronter leurs visions de l'affaire", selon cette source, qui a requis l'anonymat.

Cette femme, surnommée "Jade", affirme avoir participé à des voyages à Washington et en Belgique, notamment en compagnie de DSK. L'un de ses conseils, Me Henri Leclerc, s'est toutefois refusé à confirmer cette information à la sortie du tribunal.

Indices graves

DSK avait été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l'affaire dite du Carlton le 26 mars 2012.

Il a toujours affirmé ignorer que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il a participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées rémunérées.

Selon le quotidien Le Figaro de jeudi, les juges estiment que "des indices graves ou concordants rendent vraisemblable la participation effective et déterminante de DSK dans des actes de proxénétisme".

Les magistrats estiment que DSK "n'aurait pas été un simple bénéficiaire de ces parties fines mais aurait initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat dans le but de satisfaire ses besoins sexuels", rapporte encore Le Figaro.

Onze personnes mises en examen

Onze personnes ont été mises en examen dans cette affaire. Dominique Alderweireld, dit "Dodo la Saumure", exploitant de bars montants en Belgique, a été le dernier en date mercredi, à l'issue d'une garde à vue.

Le Figaro rappelait mercredi que "la plupart des protagonistes - quelques prostituées exceptées - ont, jusqu'à présent, validé la thèse d'un homme à l'emploi du temps surchargé croyant participer à des soirées libertines".

afp/pym

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