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L'armée égyptienne met en garde contre un effondrement de l'Etat

Policiers en civil contre manifestants en Egypte
Policiers en civil contre manifestants en Egypte / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 29 janvier 2013
La crise actuelle en Egypte "pourrait conduire à un effondrement de l'Etat", a assuré mardi le ministre de la Défense, après cinq jours de violences meurtrières dans le pays.

L'armée égyptienne a adressé une sévère mise en garde mardi après les violences qui ont fait au moins 52 morts depuis jeudi soir. Le chef d'état-major a prévenu que le conflit entre les forces politiques "risquait de conduire à l'effondrement de l'Etat".

Menace contre la sécurité du pays

Les défis politiques et économiques de l'Egypte constituent une "menace réelle" contre la sécurité du pays, a ajouté le général Abdel Fattah al-Sissi, également ministre de la Défense, sur la page Facebook de l'armée.

L'armée, qui a assuré l'intérim du pouvoir entre la chute de Hosni Moubarak et l'élection du président Mohamed Morsi, demeurera "le bloc solide et cohérent" sur lequel "reposent les fondations de l'Etat", a-t-il poursuivi.

L'état d'urgence décrété depuis dimanche

Face aux violences meurtrières déclenchées la semaine dernière, le président égyptien a décrété dimanche soir l'état d'urgence à Port-Saïd, Suez et Ismaïlia. Mais le couvre-feu n'a pas été respecté, des postes de police ont été attaqués et trois personnes au moins ont été tuées lundi dans des affrontements.

Les violences ont débuté jeudi soir, au moment où le pays marquait le deuxième anniversaire du début de la révolte contre l'ex-président Hosni Moubarak, sur fond de mécontentement contre l'actuel chef de l'Etat.

ats/afp/vtom

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La Haut Commissaire de l'ONU alarmée par les violences

La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a lancé mardi un appel au dialogue en Egypte. Navi Pillay s'est déclarée "alarmée par les violences et le grand nombre de morts".

La Haut Commissaire demande un dialogue sérieux pour faire face à l'exaspération de la population, a affirmé son porte-parole à Genève. Il a dénoncé l'usage excessif de la force par les forces de sécurité, particulièrement inquiétant à Port-Saïd, ainsi que l'incapacité du gouvernement à protéger les manifestants.

Mohamed Morsi reporte sa visite en France

Le président égyptien Mohamed Morsi, qui devait s'entretenir avec son homologue français François Hollande vendredi à l'Elysée, a reporté sa visite, a indiqué mardi soir la présidence française.

Mohamed Morsi devait partager un petit-déjeuner avec son hôte français pour s'entretenir notamment de l'intervention militaire française au Mali contre laquelle il s'était élevé.