La région d'Aguelhok, dans le nord-est du Mali a été la cible de l'aviation française, a indiqué le ministère de la Défense. "Les objectifs visés étaient des centres de commandement, des dépôts logistiques, des centres d'entraînement", a précisé le porte-parole de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard.
Mercredi déjà, un détachement des forces spéciales françaises avait pris sans combattre le contrôle de l'aéroport de Kidal, ancien fief du groupe islamiste Ansar Dine situé à 1500 kilomètres de Bamako, mais une tempête de sable avait perturbé les opérations.
Jeudi, 1400 militaires tchadiens se dirigeaient vers Kidal, alors que plus au sud une colonne franco-malienne de blindés et de véhicules 4x4, partie de Gao, prenaient route vers Bourem. Des combattants islamistes auraient été repérés dans des villages de cette zone.
Repliés dans les montagnes
Plusieurs experts militaires pensent que c'est dans les montagnes des Ifoghas, justement dans la région de Kidal, berceau des Touareg, que chefs et combattants des groupes islamistes se sont repliés après avoir fui les raids sur Gao et Tombouctou.
Côté bilan, entre deux et quatre soldats maliens, selon des sources divergentes, ont été tués jeudi par une mine au passage de leur véhicule, entre les villes de Hombori et Gao.
afp/mre
un nouveau chef pour la force africaine
L'ancien président burundais Pierre Buyoya, haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, a été nommé jeudi chef de la Misma, la force africaine en cours de déploiement au Mali.
Cette force, désormais élargie à d'autres contingents africains et commandée sur le terrain par un général nigérian, doit à terme, au côté de l'armée malienne, prendre le relais des forces françaises.
Le manque de ressources financières et logistiques handicapaient jusqu'ici le déploiement de cette force africaine, que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest tente depuis des mois de mettre sur pied pour épauler l'armée malienne.
Demande d'envoi d'observateurs
Les ministres européens des affaires étrangères, réunis à Bruxelles, ainsi que l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) se disent, eux, préoccupés par des "meurtres et disparitions à titre de représailles" imputés aux forces armées maliennes.
Ces exactions viseraient des populations touareg ou arabe. L'ONG a demandé l'envoi d'observateurs internationaux.