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Après le raid israélien, la Syrie se plaint auprès de l'ONU et parle de représailles

Ariel Schalit
La frappe supposée de l'aviation israélienne a provoqué un flot de réactions internationales.
Au lendemain d'un raid israélien qui a partiellement détruit un centre de recherche militaire, Damas a protesté auprès de l'ONU, affirmant se réserver le droit de riposter de manière "surprenante".

Suite à un supposé raid israélien sur son territoire, le ministère syrien des Affaires étrangère appelle, dans une lettre envoyée aux chefs du Conseil de sécurité et de l'ONU, "les parties compétentes aux Nations unies à prendre les décisions nécessaires face à cette grave violation israélienne et pour garantir qu'elle ne se reproduira pas".

De son côté, l'Etat hébreu a tenu à garder le silence le plus complet sur son attaque, ne confirmant ou ne niant pas officiellement le raid.

La Syrie parle de riposte

La Syrie pourrait en outre riposter de manière "surprenante", a déclaré jeudi l'ambassadeur syrien au Liban. "La Syrie s'emploie à défendre sa souveraineté et son territoire", a-t-il ajouté, sans préciser la nature d'une éventuelle représailles.

Mercredi, l'armée syrienne a annoncé qu'un avion israélien avait mercredi "bombardé un centre de recherche sur l'amélioration de la résistance et l'auto-défense" dans la région de Damas, tuant deux personnes et en blessant cinq. (Lire également: La Syrie assure qu'Israël a bombardé un centre de recherche militaire près de Damas)

Sur le terrain, les combats entre rebelles et soldats ne connaissaient aucun répit jeudi sur plusieurs fronts, faisant 109 morts, dont 46 rebelles, 23 civils et 40 soldats, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

afp/mre

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Les réactions internationales

Toute la journée de jeudi, les réactions au raid israélien de mercredi se sont succédés.

Le patron de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "sérieusement inquiet" des informations sur un raid israélien en Syrie tout en précisant ne pas être en mesure de les vérifier

Le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, a dénoncé la passivité du régime, lors d'un entretien avec Al-Jazeera.

La Russie, soutien indéfectible du régime syrien auquel elle vend des armes, a indiqué qu'elle condamnerait cette attaque si l'information était avérée car "cela signifie(rait) que nous avons à faire à des frappes sans aucun prétexte sur un Etat souverain, ce qui viole grossièrement la charte de l'ONU".

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a sans hésitation condamné le raid. Il a dénoncé "une violation flagrante du territoire d'un Etat arabe et de sa souveraineté".

Au Liban, le Hezbollah, allié de Damas, a également condamné l'attaque, y voyant un projet israélien pour détruire la "résistance" qui serait, selon lui, l'"origine" du conflit qui déchire le pays.

L'Iran a aussi condamné "l'agression brutale" israélienne contre la Syrie.

A Washington, la Maison Blanche a mis en garde jeudi la Syrie contre toute tentative de transférer des armes au mouvement libanais Hezbollah. "