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Le chef de l'opposition syrienne discute avec Russes et Américains à Munich

En plus de leur rencontre avec Ahmed Moaz al-Khatib, Sergueï Lavrov et Joe Biden se sont également vus en tête à tête [TOBIAS HASE]
En plus de leur rencontre avec l'opposant syrien Ahmed Moaz al-Khatib, Sergueï Lavrov et Joe Biden se sont également vus en tête à tête - [TOBIAS HASE]
Le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib a rencontré samedi à Munich des responsables russe et américain de haut niveau pour débattre des moyens de mettre fin au conflit en Syrie.

Le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib, qui a créé la surprise cette semaine en annonçant être prêt à entamer sous conditions un dialogue avec le régime syrien, s'est entretenu pour la première fois avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, en marge de la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. Il a également rencontré le vice-président américain, Joe Biden.

Au cours de cette réunion, Sergueï Lavrov a exprimé à Ahmed Moaz al-Khatib l'intérêt de la Russie "à entretenir des contacts réguliers", selon des agences de presse russes.

"La Russie a sa vision des choses mais nous accueillons avec satisfaction l'idée de négociations en vue de soulager la crise et il y a beaucoup de choses dont nous devons discuter", a dit Ahmed Moaz al-Khatib à l'issue de la rencontre.

49 morts samedi

Le chef de l'opposition syrienne a en outre confirmé qu'il rencontrerait aussi au cours de son week-end en Allemagne le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi.

A Damas, l'un des principaux dirigeants iraniens a réaffirmé le soutien de son pays à la Syrie, dont il est le principal allié régional. "Nous apporterons tout notre soutien pour que la Syrie reste ferme et capable de faire front à tous les complots des arrogants", a déclaré Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, cité par la télévision d'Etat.

Sur le terrain, les violences ont fait samedi 49 morts, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui se base sur un réseau de militants et de médecins dans les hôpitaux civils et militaires. A noter qu'aucune source indépendante ne permet de vérifier ces informations.

afp/mre

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Désaccord américano-russe sur le sort d'Assad

Loin des médias, Joe Biden et Sergueï Lavrov se sont également vus en tête à tête, peu après avoir reconnu en public que de profondes divergences continuaient à les séparer sur les conditions de mettre fin à la guerre civile en Syrie.

Joe Biden a exprimé son souhait que la communauté internationale renforce son soutien aux adversaires du régime de Bachar al-Assad, qu'il a qualifié de "tyran déterminé à se maintenir au pouvoir" mais "plus capable de diriger la nation".

Nouvelle proposition turque

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et certains pays arabes appellent le président Assad à céder le pouvoir. Mais Sergueï Lavrov a estimé que cette exigence représentait un obstacle "de premier plan" à la recherche d'une solution négociée.

Un journal turc a rapporté samedi qu'Ankara avait récemment proposé à la Russie une nouvelle formule prévoyant le départ d'Assad au premier trimestre 2013 et le passage du pouvoir, pour une période de transition, à la Coalition nationale. Moscou aurait trouvé ces propositions "créatives", selon le journal "Radikal".

Images de l'attaque israélienne diffusées

La télévision officielle syrienne a diffusé samedi soir des images qu'elle a présentées comme celles du site militaire attaqué dans la semaine par l'aviation israélienne.

La télévision a indiqué que ces images, qui ne sont pas datées, constituaient la "trace de l'agression israélienne". On peut voir sur les plans diffusés par la télévision un bâtiment qui n'est pas détruit mais dont les vitres des fenêtres sont brisées. Les vitres d'un mini-bus sont également cassées, tandis que des voitures et des camions carbonisés sont visibles dans une cour.

L'armée syrienne a affirmé que l'aviation israélienne avait bombardé mercredi à l'aube un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise.

Israël n'a fait aucun commentaire sur cette attaque mais le secrétaire à la Défense américain sortant, Leon Panetta, a confirmé un raid aérien d'Israël près de Damas.