"J'ai décidé de charger Benjamin Netanyahu de former le gouvernement", a déclaré Shimon Peres lors d'une conférence de presse conjointe avec Benjamin Netanyahu dans sa résidence officielle à Jérusalem.
"J'espère que cette tâche sera bientôt terminée. Israël a besoin de stabilité politique et économique afin de pouvoir prendre les décisions nécessaires sur les sujets sérieux qui sont à l'ordre du jour. Ces défis sont multiples, sérieux et urgents", a plaidé le président.
Benjamin Netanyahu, choisi en tant que chef de file de la liste ayant obtenu le plus d'élus (31 députés) dans la nouvelle Knesset, a une image de faucon et a axé en grande partie sa campagne électorale sur la sécurité d'Israël.
28 jours pour présenter un gouvernement
Au total, 82 députés (sur 120) du Parlement issu des élections du 22 janvier se sont déclarés en faveur de Benjamin Netanyahu. Les tractations officielles en vue de la formation du gouvernement doivent débuter dès dimanche.
La loi stipule que le candidat désigné dispose d'une période de 28 jours pour présenter son gouvernement au Parlement. S'il échoue durant ce laps de temps, il peut obtenir un délai supplémentaire de 14 jours. En cas de nouvel échec, le président peut désigner un autre candidat.
afp/mre
Tractations avec le centre et les nationalistes
Selon la radio militaire, Benjamin Netanyahu doit s'entretenir avec Yaïr Lapid, chef de file du parti centriste Yesh Atid, surprenant deuxième aux élections (19 sièges), puis avec Naftali Bennett, le dirigeant du parti nationaliste religieux Foyer juif, qui a réalisé une percée (12 sièges).
Yaïr Lapid, qui a déjà rencontré Benjamin Netanyahu jeudi lors de négociations informelles, est au coeur des tractations pour constituer le futur cabinet, dans lequel il devrait obtenir un des portefeuilles régaliens.
Selon les spéculations des médias, cette ancienne vedette de la télévision, qui a créé son parti il y a moins d'un an en se voulant le porte-voix des classes moyennes réclamant plus d'égalité sociale, pourrait devenir ministre des Affaires étrangères ou des Finances.
Sur la question du processus de paix, Benjamin Netanyahu va également devoir trouver un dénominateur commun entre le Foyer Juif, pro-colonisation, et Yesh Atid, partisan de la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël, une idée catégoriquement rejetée par Naftali Bennett et le lobby des colons.