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Le viol est désormais passible de la peine de mort en Inde

Des étudiantes indiennes protestent à Hyderabad (centre) le 31 décembre après le viol collectif de l'une de leurs camarades 15 jours plus tôt. [Mahesh Kumar A.]
Des étudiantes indiennes protestaient à Hyderabad (centre) le 31 décembre après le viol collectif de l'une de leurs camarades 15 jours plus tôt. - [Mahesh Kumar A.]
La loi indienne réprimant le viol inclut désormais la possibilité de prononcer la peine de mort. Ce durcissement, approuvé lundi par la présidence, a été décidé après un viol collectif dont la victime est décédée en décembre dernier.

Le président indien Pranab Mukherjee a appouvé dimanche un durcissement des peines pour les violeurs, qui pourraient inclure la peine de mort. Cette mesure a été prise après le décès d'une étudiante, victime en décembre d'un viol collectif qui avait suscité une vaste indignation.

La nouvelle loi avait été approuvée vendredi par le gouvernement. La nouvelle loi sur les crimes à l'encontre des femmes entre en vigueur immédiatement même si elle doit encore être ratifiée par le parlement, a déclaré à l'AFP un responsable du cabinet présidentiel.

Jusqu'à la peine de mort

La peine encourue pour viol est actuellement de sept à 10 ans de détention. Le nouveau texte porte à 20 ans, au lieu de 10 actuellement, la peine minimale pour les viols collectifs, viols de mineurs ou viol par un policier ou par une personne en position d'autorité sur la victime. Les peines de prison pourront aller jusqu'à la détention à vie sans possibilité de libération anticipée.

Un violeur risquerait en outre la peine capitale si sa victime décède ou se retrouve dans un état végétatif.

Cette nouvelle loi qualifie également de délit le voyeurisme et le harcèlement, qui jusqu'à présent n'étaient pas poursuivis.

afp/cab

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L'affaire à l'origine de la révision de la loi

Le durcissement de la loi concernant le viol a été décidé après le décès de l'étudiante, âgée de 23 ans, qui avait été violée avec une sauvagerie extrême le 16 décembre à bord d'un autobus par plusieurs agresseurs.

Elle était décédée treize jours plus tard des suites de ses blessures.

Cinq Indiens accusés de ce viol collectif comparaissent devant un tribunal spécial de New Delhi en vertu d'une procédure accélérée.

Samedi, les cinq prévenus, qui répondent notamment des accusations de viol, meurtre, et enlèvement, ont plaidé non coupables.

La Cour commencera à entendre les témoins mardi.