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Ouverture d'une enquête sur le scandale de corruption touchant l'Espagne

L'ancien trésorier du PP Luis Barcenas serait à l'origine du scandale. [EPA/Chema Moya]
L'ancien trésorier du PP Luis Barcenas serait à l'origine du scandale. - [EPA/Chema Moya]
Le parquet anti-corruption espagnol a ouvert mercredi une enquête sur l'existence d'une comptabilité occulte du Parti populaire (PP) au pouvoir. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy serait concerné.

L'ancien trésorier du parti conservateur au pouvoir en Espagne, Luis Barcenas, a été entendu mercredi à Madrid par un procureur anti-corruption. Le magistrat enquête sur la possible existence d'une comptabilité occulte du Parti populaire (PP, droite), dont le chef du gouvernement Mariano Rajoy est le président depuis 2004.

Le nom de Mariano Rajoy était apparu le 31 janvier dans une liste de noms manuscrits publiée par le quotidien "El Pais", supposée provenir de documents comptables établis notamment par cet ancien trésorier.

D'après ces documents, écrivait le journal, l'actuel chef du gouvernement aurait perçu, entre 1997 et 2008, des "paiements pour un total de 25'200 euros par an", provenant de dons émanant de chefs d'entreprises privées.

Documents transmis à la justice

"El Pais" a indiqué mardi avoir livré au parquet anti-corruption, sur sa demande, ces documents, soit "les copies de quatorze feuilles manuscrites passées entre les mains de l'ancien trésorier Luis Barcenas".

Luis Barcenas avait qualifié lundi cette affaire de "manipulation grossière", démentant que Mariano Rajoy ait pu toucher des fonds illégaux et niant l'existence d'une comptabilité parallèle.

ats/afp/lan  

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Luis Barcenas à l'origine de l'affaire

"L'affaire Barcenas" avait éclaté le 18 janvier.

Le quotidien de centre droit "El Mundo" affirmait alors que l'ancien trésorier Luis Barcenas avait distribué pendant deux décennies des enveloppes contenant entre 5000 et 15'000 euros à des dirigeants du parti, provenant d'entreprises privées.

Toutefois, selon "El Mundo", Mariano Rajoy n'a jamais touché ces enveloppes et avait ordonné de mettre fin à cette pratique en 2009.