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Les Pussy Riot saisissent la Cour européenne des droits de l'Homme

Les membres du groupe Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova (g), Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch (d), le 8 août 2012 au tribunal à Moscou
Les membres du groupe Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova (g), Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch (d), le 8 août 2012 au tribunal à Moscou
Les trois membres du groupe punk russe Pussy Riot,condamnées pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse en Russie, ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme.

Les membres du groupe russe Pussy Riot ont déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme, dénonçant la violation de leurs droits fondamentaux au cours de leur procès en Russie, a indiqué à l'AFP leur avocate. 

Selon les trois plaignantes, plusieurs dispositions de la Convention européenne garantissant la liberté personnelle, la liberté d'expression, le droit au procès équitable et interdisant les tortures, ont été violées lors de leur procès.

Deux ans de camp

En février 2012, trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina, étaient montées sur l'autel de la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur à Moscou pour une "prière punk" invitant la Vierge Marie à "chasser" du pouvoir le président Vladimir Poutine.

Les trois jeunes femmes ont été condamnées en août par un tribunal de Moscou à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse".

A l'issue du procès en appel en octobre, Ekaterina Samoutsevitch a vu sa peine commuée en sursis et a été libérée.

Experts jamais entendus

Selon les avocats, la "prière punk" était une manifestation artistique et politique, dont l'objectif n'était pas d'offenser les sentiments des croyants. Elle ne devait donc pas être prise en compte en dehors du contexte politique.

Aucun des experts commis pour examiner la vidéo de la prestation n'a été entendu lors du procès, soulignent les avocats dans la plainte.

Ils dénoncent aussi des conditions "humiliantes" imposées aux jeunes femmes pendant les audiences au cours lesquelles elles étaient assises dans une cage en verre.

afp/pym

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