Plus de 125 policiers passaient jeudi au peigne fin une station de ski à l'est de Los Angeles (Californie), aux Etats-Unis, dans le cadre d'une vaste chasse à l'homme visant à retrouver un ancien officier. Celui-ci est soupçonné d'avoir tué depuis dimanche trois personnes, dont un policier.
Les autorités ont confirmé dans l'après-midi avoir retrouvé le véhicule calciné du suspect de 33 ans, dans les bois près de la station de ski de Big Bear, destination prisée des habitants de Los Angeles.
Le suspect, un réserviste de la Marine américaine, a été renvoyé de la police de Los Angeles (LAPD) en 2008 pour avoir fait de fausses déclarations sur l'un de ses supérieurs. Il avait publié lundi un manifeste sur Internet, dans lequel il affirmait notamment vouloir "mettre un terme" à l'existence d'un ancien collègue, Randy Quan, qu'il estime responsable de son renvoi.
En possession de fusils d'assaut
L'ex-policier aurait commencé à mettre ses menaces à exécution dimanche, en tuant la fille de Randy Quan, Monica, et le compagnon de cette dernière. Il est également soupçonné d'avoir tiré sur deux officiers à Riverside (est de Los Angeles) dans la nuit de mercredi à jeudi, tuant l'un et blessant l'autre. Il aurait également blessé un autre policier dans un incident séparé.
Le LAPD, aidé du FBI, a précisé avoir placé sous haute protection plus de 40 personnes citées dans le manifeste de l'homme recherché (voir ici le manifeste du suspect en anglais).
L'homme "est armé et extrêmement dangereux", a déclaré Charlie Beck, le chef du LAPD, lors d'une conférence de presse, précisant que le suspect avait "de nombreuses armes à sa disposition, notamment des fusils d'assaut".
ats/afp/vtom
"Je vais en finir avec ta famille"
Dans son manifeste, l'ex-policier soupçonné d'avoir tué trois personnes affirme ne pas avoir peur de la mort, considérant qu'il est déjà mort une première fois après avoir été renvoyé de la police après trois ans et demi de service.
"Je n'ai jamais pu avoir de famille à moi, donc je vais en finir avec la tienne", a-t-il écrit à Randy Quan, un ancien collègue qu'il estime responsable de son renvoi.
Dans ce texte de 20 pages, le suspect se déclare déterminé à blanchir son nom, estimant son renvoi injuste.