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Une vague d'attentats contre les chiites fait plus de 30 morts en Irak

Un des attentats a visé vendredi Kazimiya, un quartier chiite du nord de Bagdad, connu pour abriter une mosquée chiite renfermant les mausolées de deux imams révérés par cette branche de l'islam. [ALI AL-SAADI]
Un des attentats a visé vendredi Kazimiya, un quartier chiite du nord de Bagdad, connu pour abriter une mosquée chiite renfermant les mausolées de deux imams révérés par cette branche de l'islam. - [ALI AL-SAADI]
Plus de 30 chiites ont perdu la vie vendredi dans des attaques à la voiture piégée en Irak où des manifestations réclamant le départ du Premier ministre ont à nouveau eu lieu.

Une série d'attentats contre la communauté chiite en Irak a fait plus de 30 morts vendredi, selon des sources policières et hospitalières.

Au même moment, des dizaines de milliers de manifestants sunnites ont une nouvelle fois réclamé le départ du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.

Des voitures piégées sur des marchés

A Kazimiya, un quartier du nord de Bagdad à majorité chiite, deux voitures piégées ont explosé à quelques minutes d'intervalle à proximité du marché aux oiseaux, faisant au moins 17 morts et 45 blessés, selon les services de sécurité et des sources médicales. Ce marché est bondé les vendredis, jour de repos en Irak.

Les véhicules ont explosé sur le parking attenant au marché. Une dizaine de voitures ont été détruites.

Attaques non revendiquées

Au sud de la capitale, dans la province à majorité chiite de Babylone, une quinzaine de personnes a été tuée par deux voitures piégées sur le marché aux primeurs de la ville de Hilla.

Et près de la ville sainte chiite de Kerbala, un autre attentat à la voiture piégée a tué au moins deux personnes.

Les attaques n'ont pas été revendiquées mais les insurgés sunnites, notamment ceux d'Al-Qaïda en Irak, visent régulièrement la communauté chiite et les forces de sécurité.

afp/jgal

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Appel au départ du Premier ministre

Vendredi, des dizaines de milliers de sunnites ont une nouvelle fois battu le pavé à Mossoul au nord du pays, Samarra ou encore Ramadi, le chef-lieu de la province d'Anbar, à l'ouest de Bagdad.

Rassemblés sur une portion d'autoroute à l'ouest de Ramadi, des protestataires ont lancé des slogans comparant Nouri al-Maliki au président syrien Bachar al-Assad et réclamé "la chute du régime".

"Je rêve que Maliki soit jugé de la même façon que Saddam l'a été", a dit un protestataire, en référence à l'ancien président Saddam Hussein, exécuté en 2006.

Nouri al-Maliki est au centre d'un ample mouvement de contestation, depuis l'arrestation fin décembre de gardes du corps d'un ministre sunnite. Ses alliés au gouvernement l'accusent en outre d'accaparer le pouvoir.

Outre son départ, les sunnites, qui s'estiment "marginalisés", exigent la libération de prisonniers injustement incarcérés selon eux et l'abrogation de lois antiterroristes dont ils pensent faire les frais.

Cent morts en une semaine

Les violences, bien qu'elles aient largement baissé depuis le conflit confessionnel de 2006-2008, restent toujours très présentes en Irak, faisant plus de 100 morts en une semaine.

Elles ont accru les tensions dans le pays en proie à une grave crise politique sur fond d'appels à la démission du Premier ministre, lancés par les manifestants dans les régions à majorité sunnite.