Des heurts entre policiers et opposants au président Mohamed Morsi ont éclaté vendredi dans plusieurs villes d'Egypte, notamment près du palais présidentiel au Caire.
Ces échauffourées ont fait plus de 120 blessés, a indiqué le ministère de la Santé en soirée.
"Le peuple veut la chute du régime"
Des milliers de personnes se sont retrouvées sur la place Tahrir, dans le centre-ville du Caire, ainsi que vers le palais situé dans la banlieue d'Héliopolis. "Le peuple veut la chute du régime", ont scandé les manifestants, tandis que d'autres qualifiaient le ministère de l'Intérieur de "voyou".
Dans la soirée, la police a fait usage de gaz lacrymogène près du palais pour disperser les manifestants qui lançaient des feux d'artifice et des cocktails Molotov sur le bâtiment.
Des fourgons des forces de sécurité ont chargé les manifestants qui se sont repliés plus loin sur l'avenue jouxtant le palais, selon des images de télévision transmises en direct.
Heurts à travers tout le pays
Des heurts ont aussi éclaté dans plusieurs villes de la province de Gharbiya, dans le delta du Nil. Ils ont fait selon le ministère de la Santé 28 blessés, pour la plupart après avoir inhalé du gaz lacrymogène.
A Alexandrie, cinq personnes ont été blessées dans de brefs heurts entre policiers et manifestants.
Ces nouvelles manifestations interviennent après plusieurs incidents liés aux brutalités policières ainsi que deux édits religieux (fatwas) appelant au meurtre des figures de l'opposition. La présidence a dénoncé ces fatwas comme du "terrorisme".
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ats/jgal