Le président syrien Bachar al-Assad a procédé samedi à un remaniement ministériel au moment où les combats entre soldats et rebelles continuent de faire rage après près de deux ans d'un conflit dévastateur.
Bachar al-Assad, qui a déjà procédé à plusieurs remaniements depuis cette date, a décidé de séparer les ministères du Travail et des Affaires Sociales et de changer les titulaires des portefeuilles du Pétrole, des Finances, de l'Habitat, de l'Agriculture et des Travaux publics.
Les dommages infligés à l'économie par le conflit représentent 55% du Produit intérieur brut (PIB), il y a pénurie d'essence, de fréquentes pannes d'électricité et une inflation dépassant 50% en glissement annuel. La Banque Mondiale a parlé d'une contraction de 20% du PIB, d'un déficit des comptes courants constituant 7,1% du PIB et d'un taux de chômage de 37%.
Violents combats
Sur le terrain, si le régime s'est déclaré prêt à dialoguer avec ses adversaires mais sans "conditions préalables", les combats ne connaissent pas de répit. Des raids aériens ont visé la province de Damas et des combats ont eu lieu dans l'est de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres.
L'aviation du régime a bombardé les environs de l'aéroport militaire Menagh près d'Alep, dans le nord, où les insurgés, qui tentaient d'y avancer, se sont affrontés au sol avec les soldats, a-t-elle ajouté.
Dans la ville même d'Alep, des combats ont opposé des combattants kurdes aux forces gouvernementale et à leurs milices, a encore précisé l'OSDH. Les combats ont fait comme chaque jour des dizaines de morts.
agences/lan
Visite d'un haut dignitaire libanais
Malgré la guerre, le patriarche libanais Bechara Boutros Raï est arrivé à Damas pour la première visite d'un dignitaire religieux maronite de ce rang depuis l'indépendance du Liban en 1943.
Il a conduit une messe à la cathédrale maronite en appelant à des réformes en Syrie et en prônant le dialogue.
Il doit assister dimanche à l'intronisation de Youhana Yazigi, patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient à l'église de la Croix sacrée à Damas.
Si la communauté chrétienne syrienne est restée globalement à l'écart de la révolte devenue conflit armé ayant fait selon l'ONU plus de 60'000 morts depuis mars 2011, les chrétiens libanais sont profondément divisés entre pro et anti-Assad.