Modifié

L'armée française bombarde le commissariat de Gao au Mali

Gao [Jerome Delay]
Des enfants observent la façade du commissariat de Gao après le bombardement de l'armée française. - [Jerome Delay]
Les soldats français ont bombardé le commissariat de Gao, au Mali, lundi. Des islamistes s'y étaient retranchés après une contre-attaque.

La tension est restée vive lundi à Gao, dans le nord du Mali, où les militaires français ont déminé les ruines du commissariat et de ses alentours après un bombardement à l'aube pour éliminer les islamistes armés qui s'y étaient retranchés.

Un mois jour pour jour après le début de l'intervention militaire française, "l'essentiel du territoire malien a été libéré, aucune ville n'est occupée par un groupe terroriste, aucun des réseaux ou groupes qui jusque-là mettaient en péril la vie des Maliens n'est capable de mener une véritable offensive", a assuré le président François Hollande.

Le commissariat, ancien siège de la "police islamique" mise en place par le groupe islamiste du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) lorsqu'il occupait la ville, a été bombardé lundi à l'aube par un hélicoptère de l'armée française.

Regain d'activités des islamistes

Lundi en début d'après-midi, des soldats français ont déminé les ruines du commissariat, découvrant au total quatre mines enfouies dans la cour du bâtiment, ainsi qu'une roquette et deux grenades.

Un journaliste de l'AFP a constaté que le bâtiment avait été totalement détruit et a également vu des fragments de corps humains aux alentours, appartenant à au moins deux personnes différentes. Le nombre de victimes n'était pas connu dans un premier temps.

Les combats à Gao, à 1200 km de Bamako, sont le signe d'un regain d'activités des islamistes armés qui avaient dans un premier temps fui les villes reprises par les soldats français et maliens fin janvier.

Pour la première fois dans l'histoire du Mali, ils ont commis à Gao en deux jours deux attentats suicides contre un poste de contrôle de l'armée malienne à la sortie nord de la ville.

Ces attentats, comme l'attaque du commando dimanche, ont été revendiqués par le Mujao - groupe également accusé de diverses activités criminelles dont le trafic de drogue - qui tenait totalement la ville depuis juin 2012, y commettant de nombreuses exactions au nom d'une interprétation rigoriste de la charia (loi islamique).

afp/pym

Publié Modifié

Le soutien financier d'Obama

Le président des Etats-Unis Barack Obama a donné l'ordre d'allouer 50 millions de dollars à une aide militaire d'urgence pour la France et le Tchad dans le cadre du conflit au Mali.

"J'ai déterminé qu'il existait une situation d'urgence imprévue requérant une assistance militaire immédiate au Tchad et à la France dans leurs efforts en cours pour protéger le Mali des terroristes et des extrémistes violents", a affirmé Barack Obama dans un mémorandum.