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Les cardinaux pourraient avancer l'élection du futur pape

Quelque 150 cardinaux participent à cette "réunion de réflexion et de prière". [Andrew Medichini]
Les 117 cardinaux électeurs pourraient profiter de la dernière audience avec Benoît XVI pour avancer l'ouverture du Conclave. - [Andrew Medichini]
Pour préparer le successeur du pape Benoît XVI aux fêtes de Pâques, la réunion du Conclave pourrait être avancée.

La réunion du Conclave qui doit élire le futur pape pourrait être avancée, ont indiqué vendredi des sources vaticanes. L'objectif est de permettre au successeur de Benoît XVI de bien se préparer aux fêtes de Pâques.

Après la renonciation de Benoît XVI le 28 février, les 117 cardinaux électeurs devront se réunir pour lui élire un successeur. Si les règles fixées en 1996 par Jean Paul II placent l'ouverture du Conclave entre le 15 et le 20 mars, la proximité des fêtes de Pâques et l'anticipation avec laquelle Benoît XVI a annoncé son retrait pourraient pousser les cardinaux à accélérer le processus.

La Constitution apostolique "Universi dominici gregis" stipule en effet qu'à partir du moment où le Siège apostolique est légitimement vacant, "les cardinaux électeurs présents doivent attendre les absents pendant quinze jours pleins".

Une option rendue possible pas la Constitution

Pour autant, ce texte précise que si des "doutes" surgissent sur les prescriptions contenues dans la Constitution apostolique ou sur la façon de les mettre en oeuvre, "tout pouvoir d'émettre un jugement en ce domaine appartient au collège des cardinaux".

Ils peuvent "en interpréter les points douteux" - à l'exception de l'acte de l'élection - à condition "que la majorité des cardinaux réunis s'accorde sur la même opinion"

Le 28 février, une grande partie des cardinaux seront déjà à Rome pour une dernière audience avec Benoît XVI. Quelques heures plus tard, dès la vacance du siège, ils peuvent ainsi s'entendre pour avancer l'ouverture du conclave.

Une "stratégie" de Benoît XVI?

Une entrée en conclave autour du dimanche 10 mars permettrait, dans le cas d'une élection sur trois ou quatre jours, que le nouveau pape inaugure son pontificat le 19 mars lors de la seule fête solennelle du temps de Carême: celle de saint Joseph, patron de l'Eglise universelle.

Cela permettrait ensuite au nouveau pape de se préparer au marathon des célébrations de la Semaine sainte et aux cardinaux du monde entier de rentrer dans leur diocèse pour cette occasion.

Il est possible que le pape Benoît XVI lui-même, très organisé et prévoyant, et soucieux d'une transition ordonnée, ait pensé à ce calendrier, en annonçant sa démission le 28 février.

ats/gchi

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Un Allemand à la tête de la banque du Vatican

Le Vatican a désigné vendredi Ernst von Freyberg, un baron et industriel allemand, à la tête de sa banque. Cette désignation intervient alors que ce poste était resté vacant pendant près de 9 mois.

Membre de l'Ordre de Malte et organisateur des pèlerinages au sanctuaire marial de Lourdes (France), Ernst von Freyberg a été sélectionné parmi 40, puis six, puis trois candidats. Il prend donc la tête de l'Institut pour les oeuvres de religion, établissement financier unique au monde et entouré de secret.

Il s'agit sans doute la dernière nomination importante du pontificat, à 13 jours de la démission historique de Benoît XVI.