Des milliers de personnes ont protesté samedi dans une vingtaine de villes du Portugal contre les mesures d'austérité du gouvernement de centre-droit. A Lisbonne, par exemple, ils étaient 5000 à réclamer une nouvelle politique ou le démission du gouvernement.
"Nos sacrifices tombent dans les poches des voleurs: les banquiers et les politiciens", clamaient des affiches brandies par les manifestants. Ceux-ci avaient répondu à l'appel de la CGTP, principal syndicat portugais.
Plan de sauvetage européen
Ce mouvement vise notamment les hausses d'impôts sans précédent décrétées cette année par le gouvernement. Elles surviennent alors que depuis l'année dernière, salaires et retraites ont été nettement réduits.
En contrepartie d'un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros (96 milliards de francs) accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, le gouvernement du Premier ministre Pedro Passos Coelho met en oeuvre un vaste programme de réformes et de rigueur.
40% des jeunes sans emplois
Les mesures d'austérité ont grandement contribué à une nette aggravation de la récession et à une hausse sensible du chômage. Le gouvernement a prévu pour 2013 un recul de l'économie de 1%, mais la Banque du Portugal estime que la contraction sera en fait environ deux fois supérieure et atteindrait 1,9%.
Parallèlement, le chômage a connu une hausse spectaculaire et atteint désormais le taux record de 16,9%. Actuellement, 40% des jeunes sont sans emploi.
Après les hausses d'impôts généralisées, le gouvernement prévoit d'ici 2014 une vaste "réforme de l'Etat". Elle devrait permettre des économies supplémentaires de 4 milliards d'euros (environ 5 milliards de francs).
agences/vtom
Manifestations contre les expulsions en Espagne
Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans près de 50 villes espagnoles pour réclamer une nouvelle loi mettant fin à la vague d'expulsions de propriétaires surendettés et ruinés par la crise économique.
Depuis des mois, les Espagnols protestent en masse contre les conséquences de la récession. Ils contestent les sévères mesures d'austérité imposées par le gouvernement conservateur dirigé par Mariano Rajoy.
Les députés espagnols ont accepté mardi d'ouvrir un débat sur une initiative populaire contre les expulsions de propriétaires surendettés.
La Plateforme des victimes d'expulsions (PAH) a recueilli plus de 1,4 million de signatures, près du triple des 500'000 nécessaires en Espagne pour présenter un projet de loi devant le Parlement.