Plusieurs milliers de salariés de la compagnie aérienne espagnole Iberia, qui protestent contre la suppression prévue de 3800 emplois, ont tenté d'entrer en force lundi à la mi-journée, dans un terminal de l'aéroport de Barajas à Madrid.
Après plusieurs charges policières à coups de matraques, les grévistes sont finalement entrés dans le terminal, où ils ont poursuivi leur manifestation.
Annulations de vols
Les principaux syndicats d'Iberia ont appelé à trois séries de cinq jours de grève, du 18 au 22 février, du 4 au 8 mars et du 18 au 22 mars, afin de protester contre la suppression de 3800 emplois, sur un total d'environ 20'000 dans le cadre d'un plan d'économies.
Iberia a prévu d'assurer 135 vols lundi, tandis que 81 autres ont été annulés. "Les vols garantis par le service minimum se déroulent comme prévu", a affirmé la compagnie dans un communiqué. Au total, Iberia prévoit d'annuler 415 vols dans la semaine.
L'association de consommateurs Fuci a appelé syndicats et direction d'Iberia à ne pas faire des consommateurs des "otages" du conflit social, et à respecter les droits des voyageurs.
ats/gchi
Une compagnie déjà en difficulté
La compagnie aérienne Iberia a fusionné en 2011 avec British Airways au sein de l'International Airlines Group.
A la fin de l'année 2012, le transporteur espagnol avait annoncé la suppression de quelque 4500 emplois.
Confronté à un environnement économique défavorable en Espagne et à la concurrence d'opérateurs à bas coût ou de compagnies étrangères ayant déjà entrepris des restructurations, Iberia a annoncé une perte de 262 millions d'euros au cours des neuf premiers mois de 2012.
Peu de perturbations en Suisse
En Suisse, la grève d'Iberia n'entraîne que peu de perturbations pour l'heure.
A Genève, trois vols de la compagnie espagnole étaient programmés lundi. "Le premier a décollé ce matin, celui de la mi-journée a été annulé et nous n'avons pas de nouvelles du vol du soir", a indiqué le porte-parole de l'aéroport.
A Zurich, aucune liaison n'a été annulée jusqu'ici.