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La Corée du Nord menace la Corée du Sud de "destruction finale"

Le Conseil de Sécurité de l'ONU, réuni le 22 janvier à New York pour parler de la Corée du Nord. [Don Emmert - AFP]
Le Conseil de Sécurité de l'ONU s'est réuni le 22 janvier à New York pour parler de la Corée du Nord. - [Don Emmert - AFP]
La Corée du Nord a menacé mardi la Corée du Sud de "destruction finale" devant la Conférence de l'ONU sur le désarmement à Genève.

La Corée du Sud risque "une destruction finale" si elle persiste avec ses alliés à faire pression pour faire adopter par l'ONU des résolutions contre le programme nucléaire de la Corée du Nord, a déclaré mardi à Genève un diplomate nord-coréen.

"Comme le dit le proverbe, un petit chiot ne craint pas le tigre, et le comportement erratique de la Corée du Sud ne pourrait qu'annoncer sa destruction finale", a déclaré ce diplomate, Jon Yong Ryong, devant la Conférence de l'ONU sur le désarmement. "Nous n'avons jamais reconnu les résolutions propagandistes sur les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU", a ajouté le diplomate.

Selon lui, les essais nucléaires de son pays sont des mesures de "légitime défense contre le chantage nucléaire exercé par les Etats-Unis" et contre le bras de fer militaire engagé par Washington et ses partisans pour bloquer le développement économique de la Corée du Nord.

Vives réactions

L'ambassadeur sud-coréen, Kwon Haeryong, a répondu que "tout le monde savait que la Corée du Nord consacrait d'énormes ressources à développer ses armes nucléaires et ses missiles". Pour le diplomate sud-coréen, il est très regrettable que la Corée du Nord, parallèlement à ses importantes dépenses militaires, connaisse "une pénurie alimentaire chronique".

Plusieurs délégations, dont celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Espagne, de la France et de la Pologne, se sont aussi inquiétées des propos menaçants de la Corée du Nord.

"Les menaces contre d'autres Etats membres dépassent les bornes de l'acceptable", a ainsi déclaré le représentant français à la conférence de Genève.

afp/moha

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Rappel des faits

Le dernier essai nord-coréen a provoqué un concert de condamnations et une vigoureuse réaction des Nations unies.

Réuni en urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU - dont la présidence tournante est assurée par la Corée du Sud en février - a "fermement condamné" ce nouvel essai nucléaire et a annoncé qu'il allait s'efforcer de prendre les "mesures appropriées" par le biais d'une nouvelle résolution.

L'explosion du 12 février a atteint une magnitude de 5, soit une secousse "environ deux fois plus forte" que celle, de magnitude 4,52, enregistrée lors du précédent essai, réalisé par la Corée du Nord en 2009, selon l'Agence de contrôle des essais nucléaires (CTBTO), dont le siège est à Vienne.