Au rythme des tambours et aux cris de "voleurs, voleurs", environ 35'000 personnes (selon la police) participant à une manifestation anti-austérité, la plus grande depuis le début de l'année en Grèce, ont marché en direction de la place Syntagma, face au Parlement à Athènes.
A Salonique, deuxième ville du pays (nord), la foule comptait, toujours selon la police, quelque 15'000 personnes. La mobilisation est ainsi au niveau de celle de la dernière journée d'action, en novembre. Sous l'oeil d'une police largement déployée, les défilés ont perturbé les transports.
Des incidents limités ont été signalés: dans la capitale, des policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser des manifestants qui leur lançaient des pierres. A Salonique, au nord-est, et à Héraklion sur l'île de Crète, le véhicule d'une télévision et une voiture de patrouille ont été incendiés, et des vitrines de prêteurs sur gages ont été endommagées.
Appel à mettre fin à la politique de rigueur
Les deux principaux syndicats grecs, qui représentent quelque 2,5 millions d'employés et de fonctionnaires, ont appelé à une grève de 24 heures pour tenter de convaincre le gouvernement d'Antonis Samaras de renoncer à une politique de rigueur qu'ils accusent d'aggraver les maux du pays.
Cette première grève générale de l'année a perturbé les dessertes aériennes domestiques, ferroviaires et urbaines. Elle a aussi maintenu à quai les bateaux desservant les îles, tandis qu'hôpitaux, écoles et administrations ont tourné au ralenti.
ats/ptur