Un attentat suicide à la voiture piégée a fait près de 60 morts à Damas
Près de 60 personnes, en majorité des civils, ont péri jeudi dans un attentat suicide à Damas. L'explosion a été suivie par la chute de deux obus de mortier sur le siège de l'état-major dans la capitale.
Un attentat suicide à la voiture piégée près du siège du parti Baas au pouvoir à Damas a fait jeudi près de 60 morts en majorité des civils. Il a été suivi par la chute de deux obus sur le siège de l'état-major syrien dans la capitale, au surlendemain d'obus tombés près d'un palais présidentiel pour la première fois depuis le début du conflit il y a près de deux ans, selon une ONG et des médias officiels.
Ces attaques interviennent alors que s'intensifie la guerre civile qui déchire la Syrie, les rebelles multiplient leurs attaques dans la capitale, place forte du pouvoir, et l'armée bombardant violemment leurs positions en banlieue et sur les différents fronts dans le pays.
Selon un nouveau bilan de la télévision officielle, au moins 59 personnes ont été tuées et des dizaines blessés dans l'attentat de Damas. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et médecins, avait de son côté fait état de 42 morts, la plupart des civils et neuf membres des forces gouvernementales.
Etat-major visé
Dans un nouveau défi au régime, des rebelles ont tiré trois heures plus tard deux obus de mortier sur le siège de l'état-major syrien dans le quartier des Omeyyades, également dans le centre de Damas.
Les rebelles ont multiplié leurs attaques dans la capitale. Mardi, deux obus sont tombés à proximité d'un palais présidentiel, pour la première fois depuis le début du conflit, et mercredi des obus ont touché un complexe sportif tuant un footballeur.
Le conflit syrien a fait plus de 70'000 morts depuis mars 2011 selon l'ONU.
ats/afp/aduc
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L'aide financière en Turquie attendue
La Turquie a regretté jeudi de ne pas avoir encore bénéficié des promesses d'aide financière internationale en faveur des réfugiés syriens qui fuient la guerre dans leur pays, renouvelées en janvier lors d'une conférence au Koweït le 30 janviers.
Les donateurs ont promis de verser près d'un milliard de dollars pour venir en aide aux pays qui accueillent des réfugiés syriens.
La Turquie, qui réclame le départ du président Bachar al-Assad, héberge aujourd'hui officiellement près de 200'000 ressortissants syriens dans une série de camps répartis dans tout le sud de son territoire.
Le gouvernement d'Ankara a dépensé à ce jour plus de 450 millions d'euros pour leur hébergement et leur prise en charge, mais n'a reçu qu'environ 65 millions d'euros de la communauté internationale, selon le porte-parole de la diplomatie turque.
Attentat dénoncé par les deux parties
L'opposition syrienne a dénoncé l'attentat "terroriste" à la voiture piégée jeudi à Damas, qualifiant de criminelles les attaques visant les civils "quel qu'en soit l'auteur".
"Tout meurtre ou violation des droits de l'Homme visant des civils sont des actes condamnables et criminels quel qu'en soit l'auteur et indépendamment de leurs motivations", affirme la Coalition.
De son côté, le régime syrien a accusé des groupes "terroristes" liés au réseau Al-Qaïda d'avoir perpétré l'attentat.