Entre 30 et 40.000 personnes ont manifesté jeudi dans le centre de Bruxelles, à l'appel des trois grands syndicats belges, pour dénoncer les politiques d'austérité qui se traduisent notamment par un gel des salaires.
Une importante délégation de travailleurs des sites liégeois d'ArcelorMittal, frappés par une restructuration, et de l'usine Ford de Genk, qui fermera fin 2014, ouvrait le cortège qui a défilé entre les gares du Nord et du Midi.
Avec une telle fréquentation, les syndicats dépassent leur objectif, puisqu'ils avaient estimé qu'une présence de 10.000 à 15.000 personnes serait un "succès".
Pression
Les syndicats n'ont pas appelé à une grève générale, néanmoins les transports publics ont été perturbés jeudi matin dans la capitale belge, en Wallonie (sud) et en Flandre (nord). En revanche, les trains roulaient pratiquement normalement et les aéroports n'étaient pas perturbés.
La mobilisation a également eu des conséquences dans certaines grandes entreprises, notamment à la Fabrique Nationale d'armement, en région liégeoise, où la grève était totale, ou encore à la Sonaca (construction aéronautique et aérospatiale), dans la région de Charleroi.
Les syndicats entendaient mettre la pression sur le gouvernement dirigé par le socialiste Elio Di Rupo - mais qui compte également des libéraux et des démocrates chrétiens - qui a imposé un gel des salaires pour réduire les déficits et renforcer la compétitivité des entreprises.
Les représentants des travailleurs sont également engagés dans un bras de fer avec le patronat, avec lequel il ne parviennent pas à conclure un accord permettant d'améliorer les conditions de travail.
afp/pym