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Les islamistes du Mali déterminés à reprendre Gao

Le groupe islamiste armé qui a occupé Gao pendant neuf mois en 2012, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a affirmé que "la bataille" ne faisait "que commencer" pour reconquérir Gao, Kidal et Tombouctou. [Pascal Guyot]
Le groupe islamiste armé qui a occupé Gao pendant neuf mois en 2012, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a affirmé que "la bataille" ne faisait "que commencer" pour reconquérir Gao, Kidal et Tombouctou. - [Pascal Guyot]
Des combats opposaient jeudi les forces franco-maliennes et des islamistes dans le centre de Gao, la plus grande ville du nord du Mali. Parallèlement, une apparente tentative d'attentat à la voiture piégée a eu lieu à Kidal.

La phase de "sécurisation" du nord-est du Mali, où sont retranchés des combattants islamistes armés liés à Al-Qaïda, paraissait jeudi loin d'être terminée. A Kidal, à 1500 km au nord-est de la capitale Bamako, un véhicule a explosé à quelques centaines de mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. "Deux civils ont été blessés, ils sont à l'hôpital", selon une source sécuritaire malienne à Bamako.

Selon un fonctionnaire de Kidal, le conducteur du véhicule était sans doute "un kamikaze" visant le camp, "mais il est allé exploser avec sa voiture noire dans une cour" et "le chauffeur du véhicule a été tué sur le coup". Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a revendiqué l'attentat.

1800 soldats tchadiens sur place pour sécuriser Kidal

Les forces françaises avaient repris dans la nuit du 29 au 30 janvier le contrôle de l'aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1800 soldats tchadiens sont depuis arrivés pour sécuriser la ville. Mais avant même l'arrivée des soldats français, Kidal était sous le contrôle d'islamistes se disant "modérés" et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg), un groupe ayant des visées compatibles avec celles de la France.

Par ailleurs, à Gao, plus grande ville du nord du Mali située à 1200 km au nord-est de Bamako, des combats entamés dans la nuit de mercredi à jeudi entre des islamistes armés et des soldats nigériens, se poursuivaient dans la journée de jeudi avec des soldats maliens appuyés par l'armée française.

Combats dans le centre de Gao

Trois islamistes ont été tués lors des combats, selon une source militaire malienne qui a parlé "d'une quarantaine d'islamistes" venus de villages proches de Gao. Jeudi après-midi, les combats avaient lieu dans le centre, près de la mairie et du palais de justice en flammes, selon une correspondante de l'AFP qui a aussi vu une station-service brûler.

Le groupe islamiste armé qui a occupé Gao pendant neuf mois en 2012, le Mujao, a affirmé avoir envoyé des combattants dans la ville, pour la "libérer des mécréants".

afp/ptur

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Une trentaine d'islamistes tués depuis lundi

Le porte-parole de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard, a indiqué jeudi lors du point-presse hebdomadaire de la Défense que l'opération, baptisée "Panthère 4", "[continuait] à progresser".

"Ce n'est pas uniquement une progression, il s'agit aussi de fouiller cette zone assez propice au fait que les gens puissent se cacher. Il faut donc éviter de dépasser les positions terroristes et avoir les gens dans le dos, c'est donc une fouille assez minutieuse", a-t-il précisé.

"On estime qu'une vingtaine de terroristes ont été neutralisés sur le lieu du premier accrochage", mardi. Et mercredi, un peu plus à l'est, "un peu moins d'une dizaine de terroristes" l'ont été à leur tour, a expliqué Thierry Burkhard, ce qui porte le bilan humain côté jihadistes à une trentaine de morts.