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Ali Larayedh sera le prochain Premier ministre tunisien

Tunisiens [FETHI BELAID]
Ali Larayedh, (gauche) candidat à la succession de Hamadi Jebali (droite) au poste de Premier ministre en Tunisie. - [FETHI BELAID]
Ali Larayedh, désigné par le parti islamiste Ennahda comme son candidat, sera bien le nouveau Premier ministre tunisien. Le président Marzouki a approuvé sa nomination.

Le président tunisien Moncef Marzouki a approuvé vendredi la désignation par le parti islamiste Ennahda de l'actuel ministre de l'Intérieur Ali Larayedh au poste de Premier ministre.

Ali Larayedh aura un délai de 15 jours pour composer son gouvernement et présenter son programme au chef de l'Etat.

Le gouvernement  devra ensuite être approuvé par l'Assemblée nationale constituante (ANC) par une majorité d'au moins 109 députés sur 217.

Démission

Le Premier ministre sortant Hamadi Jebali a démissionné en début de semaine après avoir échoué à former un gouvernement de technocrates face à l'opposition d'Ennahda.

Cette initiative visait à sortir le pays de sa pire crise politique depuis la révolution de janvier 2011, provoquée par l'assassinat de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd le 6 février.

Homme de dialogue

Prisonnier torturé sous le régime tunisien déchu de Zine El Abidine Ben Ali, puis ministre de l'Intérieur après la révolution de 2011, Ali Larayedh, 57 ans, est considéré comme un homme de dialogue appartenant au courant modéré de son parti.

Dans sa première allocution vendredi, il a symboliquement insisté sur l'égalité des sexes, alors que son parti est sans cesse accusé de vouloir revenir sur les droits des femmes: "Le nouveau gouvernement (...) sera celui de tous les Tunisiens et Tunisiennes compte tenu du fait que hommes et femmes sont égaux en droits et en devoirs", a-t-il ainsi déclaré.

Ennahda a promis de bâtir la coalition la plus large possible pour sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est plongé.

afp/pym

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La bête noire des salafistes

Ali Larayedh est la bête noire des salafistes, et a été maintes fois la cible des invectives d'Abou Iyadh, le chef jihadiste accusé d'avoir organisé l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis en septembre 2012.

Vendredi, des centaines de salafistes ont manifesté à Sidi Bouzid (centre-ouest), le traitant "d'agent des Américains", au lendemain d'un accrochage armé entre policiers et militants intégristes présumés.