Cinq personnes ont été tuées vendredi matin dans un attentat-suicide visant des rebelles touareg à Tessalit (extrême nord-est du Mali).
L'attentat-suicide a été commis à l'aide de deux voitures piégées à Inhalil, localité proche de Tessalit, près de la frontière algérienne. Le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) a accusé le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) d'être à l'origine de cette attaque.
Dans le même temps, les combats se sont poursuivis à Gao, plus au sud, où de violents affrontements entre soldats maliens et français et islamistes armés ont eu lieu.
A la mi-journée, des soldats maliens tiraient à l'arme lourde sur la mairie de la ville, où s'étaient retranchés la veille des islamistes.
Les agences de l'ONU très inquiètes
De son côté, l'ONU a fait état vendredi "d'informations terrifiantes" sur des "atrocités" commises dans le nord du Mali. Les agences de l'ONU se sont aussi inquiétées de la présence de mines et d'engins non explosés qui entravent l'acheminement de l'aide.
"Du nord, nous avons entendu des informations effrayantes faisant état de violations des droits de l'homme, de recrutement d'enfants et de violences sexuelles en hausse", a souligné le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU.
Par ailleurs, quelque 700'000 enfants ont dû interrompre l'école et une école sur trois ne fonctionne pas dans le nord, selon l'Unicef.
agences/gchi
Un situation instable, selon le CICR
Le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Mali et au Niger, Jean-Nicolas Marti, a pour sa part affirmé que la situation au Mali n'est "pas du tout stable".
"Contrairement à ce que certains auraient pu imaginer à la suite de la reprise des villes principales par l'armée française et par l'armée malienne, la situation n'est pas du tout stable, calme", a-t-il déclaré.
Selon lui, les attaques suicides risquent de perdurer, et la "situation actuelle n'est pas propice au retour des populations"
Les sept otages toujours recherchés
Les forces de sécurité nigérianes se sont lancées vendredi dans une "vaste chasse à l'homme" pour retrouver les sept otages français, que leurs ravisseurs détiendraient en deux groupes dans le nord-est du pays.
La priorité est "d'abord d'identifier la place exacte où les otages seraient retenus", avant d'envisager "comment nous pourrions les faire libérer", a déclaré jeudi le président français François Hollande.