Trois personnes, deux civils et un policier, ont été tuées depuis mercredi à Conakry dans des heurts entre civils et forces de l'ordre, a annoncé samedi le gouvernement guinéen.
L'une des victimes de ces violences, qui ont éclaté mercredi à Conakry, est un jeune de 15 ans, parti chercher du pain vendredi soir quand des militaires "lui ont tiré dessus à bout portant", a indiqué un membre de sa famille, ajoutant qu'il était décédé samedi matin.
Un lycéen et un policier, blessés mercredi lors d'une manifestation de l'opposition réprimée par les forces de l'ordre, avaient succombé respectivement le même jour et vendredi. Plus de 200 personnes ont été blessées dans ces violences, selon un décompte fait par l'AFP.
Le gouvernement veut "faire toute la lumière"
L'opposition manifestait pour réclamer de la transparence aux élections législatives prévues le 12 mai. Cette manifestation avait été suivie le lendemain jeudi d'une journée "ville morte", marquée par des heurts entre des jeunes et des forces de l'ordre avant que des échauffourées, vendredi, ne mettent aux prises des commerçants notamment.
Dans son communiqué samedi, le gouvernement a affirmé qu'il entendait "faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de ces concitoyens".
afp/ptur
Forts clivages ethniques
Les clivages politiques recoupent le plus souvent les clivages ethniques en Guinée: une majorité de Malinké sont acquis au président Condé - lui-même Malinké - tandis que la plupart des Peul soutiennent Cellou Dalein Diallo - Peul - principal opposant et candidat malheureux à l'élection présidentielle de novembre 2010.