L'état de santé de Hugo Chavez, hospitalisé connaît une "aggravation" en raison "d'une nouvelle et grave infection" respiratoire, et sa situation demeure "délicate", a annoncé lundi le gouvernement vénézuélien.
Hugo Chavez, 58 ans, est rentré par surprise à Caracas le 18 février et a été immédiatement admis à l'hôpital militaire de la capitale après avoir été hospitalisé pendant plus de deux mois à La Havane où il a subi en décembre une 4e intervention chirurgicale pour un cancer diagnostiqué en juin 2011 dans la région pelvienne.
Le président, au pouvoir depuis 1999, doit respirer à l'aide d'une canule, après subi une trachéotomie suite à des complications respiratoires survenues à l'issue de sa quatrième opération, le 11 décembre à Cuba. Il a du mal à parler, selon le gouvernement.
L'opposition réclame la vérité
Depuis le dernier rapport médical, datant de 11 jours, l'évolution de son état de santé "n'a pas été favorable".
Le gouvernement affirme toutefois régulièrement que le patient continue de présider aux destinées du pays disposant des plus importantes réserves de pétrole au monde, mais il ne parvient pas à étouffer les rumeurs qui courent sur l'état de santé réel de Hugo Chavez.
Alternant messages d'optimisme et bulletins alarmants, le gouvernement a demandé qu'on laisse "tranquille" le président, pendant qu'il subit une nouvelle chimiothérapie.
De son côté, l'opposition a réclamé dimanche "la vérité" sur la santé de Hugo Chavez, qui s'était dit à plusieurs reprises guéri de ce cancer au cours des derniers mois.
Marche à Caracas
Une marche a été organisée à Caracas jusqu'à l'endroit où une cinquantaine de jeunes gens sont enchaînés depuis mardi dernier, pour exiger que le président, réélu pour un nouveau mandat de six ans en octobre mais qui n'a pas été en mesure de prêter serment, apparaisse publiquement ou renonce à ses fonctions.
Sa prestation de serment, prévue le 10 janvier par la Constitution, a été repoussée sine die par le gouvernement, une décision avalisée par le Tribunal suprême de justice mais contestée par l'opposition.
Avant son départ pour La Havane, Hugo Chavez avait, dans un geste sans précédent, désigné comme héritier politique son vice-président Nicolas Maduro, pressant le pays de l'élire à la présidence en cas d'élections anticipées, comme le prévoit la Constitution en cas de défaillance ou démission du président.
afp/pym