A l'issue d'une réunion du haut commandement militaire et politique du Venezuela, le vice-président et héritier désigné d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro, a d'abord annoncé l'expulsion - confirmée par les Etats-Unis- de deux attachés militaires de l'armée de l'air américaine.
Selon Nicolas Maduro, les militaires ont été expulsés pour avoir tenté d'entrer en contact avec des membres des forces armées vénézuéliennes, afin de leur proposer "des projets de déstabilisation".
Le vice-président s'en est en pris violemment aux "ennemis historiques" du Venezuela, les Etats-Unis, jusqu'à les accuser d'avoir provoqué le cancer dont souffre le président Chavez. "Nous n'avons aucun doute, arrivera un moment dans l'Histoire où nous pourrons créer une commission scientifique [qui révélera]) que le commandant Chavez a été attaqué avec cette maladie", a-t-il affirmé dans une allocution télévisée.
Aggravation de l'état de santé du président
Cette attaque envers les Etats-Unis survient au lendemain de l'annonce d'une nouvelle aggravation de l'état de santé du président, âgé de 58 ans et désormais hospitalisé dans un établissement militaire de Caracas (lire L'état de santé du président vénézuélien Hugo Chavez s'aggrave).
"Avec toute notre âme (...) nous prions pour la santé et la vie de notre commandant président, en ces heures qui sont les plus difficiles que nous ayons vécues depuis l'opération du 11 décembre" à Cuba, a déclaré Nicola Maduro. Il a également répété que le patient était victime de "complications" et que la nouvelle infection dont il souffre était "très grave".
afp/ptur
Soutien populaire devant l'hôpital
Depuis les premières heures du jour, devant l'hôpital militaire Carlos Arvelo de Caracas, où Hugo Chavez a été admis le 18 février, des dizaines de partisans se sont joints à des prières pour sa santé, répondant à un appel lancé sur la télévision d'Etat.
Certains sanglotaient entre deux incantations.