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Nicolas Maduro, un modéré désigné successeur par Hugo Chavez

Maduro [AP MIRAFLORES PRESS OFFICE]
Nicolas Maduro annonce le décès de Hugo Chavez, ce mardi 5 mars 2013 à Caracas. - [AP MIRAFLORES PRESS OFFICE]
Le vice-président du Venezuela Nicolas Maduro, qui a pris les rênes du pays ad interim, est un vétéran du chavisme. Il sera le candidat du parti au pouvoir à l'élection présidentielle prévue d'ici 30 jours.

Le vice-président du Venezuela Nicolas Maduro, un ancien chauffeur d'autobus héritier désigné du président Hugo Chavez décédé mardi des suites d'un cancer, est à 50 ans un vétéran du chavisme. Il est considéré comme conciliant et modéré.

Avant de s'envoler pour Cuba pour une nouvelle opération, Hugo Chavez, avait demandé début décembre aux Vénézuéliens de faire de  Nicolas Maduro leur président si lui-même devait quitter le pouvoir, assurant qu'il était "un révolutionnaire à part entière" ainsi qu'"un homme plein d'expérience malgré sa jeunesse" (Lire aussi: Le président vénézuélien Hugo Chavez est mort ).

Le gouvernement a annoncé mardi que Nicolas Maduro serait président pendant l'intérim menant à des élections anticipées d'ici trente jours, pour lesquelles il sera sans nul doute le candidat du parti au pouvoir.

Ministre des Affaires étrangères depuis 2006, Nicolas Maduro a été nommé vice-président par Hugo Chavez dans la foulée de sa victoire à la présidentielle du 7 octobre 2012. Il a même cumulé les deux fonctions durant quelques mois.

Destins croisés

Auparavant, cet ancien chauffeur de bus et dirigeant du syndicat du métro de Caracas à la haute stature arborant une épaisse moustache sombre avait brièvement été président de l'Assemblée nationale (2005-2006).

En 1999, il avait décroché son premier mandat de député, sous la bannière du Mouvement 5e République, fondé par Hugo Chavez, arrivé au pouvoir la même année.

Capacité à négocier

Des analystes soulignent également son ton conciliant et sa grande capacité à négocier ainsi qu'à naviguer parmi les différentes tendances du chavisme.

Mais depuis qu'il exerce de fait le pouvoir, en l'absence prolongée du président Chavez, il a durci le ton à l'égard de l'opposition, notamment de son principal représentant, le gouverneur Henrique Capriles, qualifié de "prince de la bourgeoisie parasite".

A l'instar de son mentor, il multiplie également les apparitions publiques et les discours fleuve. Et il a annoncé son décès mardi après-midi au bord des larmes.

ats/pym  

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