Le président français François Hollande a annoncé mercredi à Varsovie "une diminution du nombre de soldats" français déployés au Mali "à partir du mois d'avril", lors d'une conférence de presse à Varsovie.
Dernière phase de l'intervention
La "phase ultime" de l'intervention française au Mali "va durer encore tout le mois de mars et, à partir du mois d'avril, il y aura une diminution du nombre de soldats français au Mali dès lors que les forces africaines seront en relais, appuyées par des Européens", a déclaré le chef de l'Etat français.
Début février, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait affirmé que le nombre de soldats français au Mali -environ 4'000 hommes- devrait commencer à diminuer "à partir de mars, si tout se passe comme prévu".
Terroristes "anéantis"
François Hollande a par ailleurs affirmé mercredi que des "chefs terroristes" ont été "anéantis", sans les nommer, dans le massif des Ifoghas à l'extrême nord du Mali où sont déployées des forces françaises. "Des chefs terroristes ont été anéantis" dans ce massif, a-t-il déclaré, parlant de "succès".
Une deuxième "offensive" a été lancée autour de Gao "où nous sommes convaincus qu'il y a un certains nombre de combattants terroristes", a-t-il ajouté.
afp/ats/aduc
La "Commission dialogue et réconciliation"
Au Mali, le conseil des ministres a annoncé officiellement la création d'une "Commission dialogue et réconciliation" (CDR) qui était souhaitée par les partenaires étrangers de ce pays en guerre.
La CDR, qui a pour mission "de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes", sera également chargée "de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue de réconciliation", précise un décret rendu public.
Elle veillera aussi à enregistrer "les cas de violation des droits de l'Homme commis dans le pays du début des hostilités, jusqu'à la reconquête totale du pays".
Mort d'un quatrième soldat français au Mali
Un soldat français est mort mercredi dans des opérations militaires dans l'Est du Mali, a annoncé Paris. Ce décès d'un brigadier-chef du 68e régiment d'artillerie d'Afrique de La Valbonne porte à quatre le nombre de militaires français tués depuis le début de l'opération militaire au Mali, le 11 janvier dernier.
François Hollande a rendu "hommage au sacrifice de ce militaire qui a accompli avec courage et dévouement sa mission pour libérer le Mali des groupes terroristes", par le biais d'un communiqué.
Trois autres militaires français ont été tués au Mali: un pilote d'hélicoptère le premier jour de l'intervention, un sous-officier le 19 février et un caporal le 2 mars.