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La Corée du Nord rompt les accords de non-agression avec Séoul

Kim Jong-Un, pas encore 30 ans, s'est adressé à son peuple mardi. [EPA/KCNA]
Le régime de Kim Jong-Un n'entend pas rester passif après les nouvelles sanctions de la communauté internationale. - [EPA/KCNA]
Les tensions sont montées d'un cran vendredi dans la péninsule coréenne après les sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre le régime nord-coréen, qui a annoncé la rupture des accords de non-agression avec le sud.

Le régime nord-coréen est coutumier des annonces agressives à l'encontre de la Corée du Sud et des Etats-Unis, mais il a musclé sa rhétorique belliqueuse ces derniers jours à l'approche du vote à l'ONU et de manoeuvres militaires conjointes entre Washington et Séoul.

Pyongyang a notamment menacé vendredi de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, brandi le spectre d'une "guerre thermonucléaire" et averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une "frappe nucléaire préventive". (Lire aussi: La Corée du Nord accuse Washington de vouloir une "guerre atomique")

Téléphone rouge coupé

La Corée du Nord "abroge tous les accords de non-agression entre le Nord et le Sud", a indiqué vendredi "le Comité pour la réunification pacifique de la Corée" (CPRK), dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA quelques heures après le vote du Conseil de sécurité.

La Corée du Nord "notifie également le Sud qu'il va couper immédiatement le téléphone rouge entre le Nord et le Sud" mis en place en 1971, ajoute le communiqué. Pyongyang a agité à de nombreuses reprises la menace d'une rupture de la communication intercoréenne et l'a mise à exécution deux fois, selon le ministère sud-coréen de la Réunification.

agences/vtom

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Nouvelles sanctions du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé jeudi de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord en réaction à son troisième essai atomique.

La résolution 2094, adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, s'efforce de tarir les sources de financement utilisées par Pyongyang pour nourrir ses ambitions militaires et balistiques.

Elle met sous surveillance les diplomates nord-coréens et ajoute sur une liste noire plusieurs particuliers ou entreprises soumis à des gels d'avoirs et des interdictions de voyager.

La Chine appelle au calme

Pékin a appelé vendredi au "calme et à la retenue" après que Pyongyang a menacé de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953 et brandi le spectre d'une "guerre thermonucléaire".

Accord de non-agression signé en 1991

Le principal pacte de non-agression entre le Nord et le Sud, séparés depuis plus de six décennies, a été signé en 1991.

Il engageait les deux pays à régler pacifiquement leurs différends et à éviter les confrontations militaires accidentelles.