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Deux morts dans de violentes émeutes à Port-Saïd en Egypte

Egypte / affaire Port-Saïd: les habitants contestent le verdict proclamé
Egypte / affaire Port-Saïd: les habitants contestent le verdict proclamé / 19h30 / 2 min. / le 9 mars 2013
De violents heurts, qui ont fait au moins deux morts, ont éclaté en Egypte après l'annonce du verdict du drame de 2012 entre supporters de football à Port-Saïd, qui a confirmé les peines capitales pour plusieurs accusés.

Un tribunal du Caire a prononcé samedi des peines allant de un an de prison à la réclusion à perpétuité pour des personnes jugées pour une tragédie du football l'an dernier à Port-Saïd, dans le nord-est de l'Egypte (lire: Egypte: 74 morts après des heurts entre supporters).

La cour a aussi prononcé plusieurs acquittements parmi les 52 personnes jugées samedi, et a confirmé les peines capitales prononcées en janvier dernier contre 21 autres personnes jugées dans cette affaire, qui vise au total 73 inculpés (lire: Nouvelles violences meurtrières après des condamnations à mort en Egypte).

Incendies et affrontements

Ce verdict a déclenché une vague de violence au Caire, qui ont fait au moins deux morts. Des bâtiments appartenant à un club de la police ont été incendiés par des supporters du club de football al-Ahly de la capitale, surnommés les Ultras. D'autres bâtiments ont eu leurs vitres brisées.

Le siège de la Fédération égyptienne de football a lui aussi été incendié. Les pompiers tentaient d'éteindre le feu qui s'est répandu à travers le bâtiment de la fédération, situé dans le même quartier que le club de la police.

Tensions meurtrières depuis des semaines

Le premier jugement, visant principalement des supporters du club de football de Port-Saïd, provoque depuis des semaines des tensions meurtrières entre la population et la police dans cette ville située sur le canal de Suez.

Les tensions autour ce procès ajoutent à l'instabilité dans un pays qui n'est toujours pas sorti d'une transition politique chaotique émaillée de violences, deux ans après la chute de Hosni Moubarak et près de neuf mois après l'élection de l'islamiste Mohamed Morsi, fortement contesté par une partie de la population.

agences/ptur/vkiss

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