Les habitants des îles Malouines sont appelés à se prononcer dimanche et lundi par référendum sur le maintien de leur rattachement à la Grande-Bretagne. Cette initiative est destinée à désamorcer les revendications territoriales croissantes de l'Argentine.
Trente ans après la guerre entre les deux pays pour le contrôle de ces îles appelées Falklands par les Britanniques, la rivalité entre Londres et Buenos Aires reste vive. Ce d'autant plus qu'elle a été alimentée par de récentes déclarations virulentes de la présidente argentine Cristina Fernandez et de son ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman (voir encadré).
1649 personnes appelées aux urnes
Seuls 1649 habitants originaires de ce territoire composé de 750 îles et îlots sont appelés à voter, sur les 2500 résidents recensés. Ils doivent se prononcer sur le maintien de leur statut de territoire d'outre-mer britannique .
Le résultat du référendum devrait être annoncé lundi vers 20h00 locales (minuit en Suisse), après la fermeture des bureaux de vote. Une large victoire du "oui" est attendue.
La découverte de gisements de pétrole à la fin des années 1990 ne fait qu'aiguiser l'intérêt pour cet archipel de 2500 habitants et 500'000 moutons, où sont stationnés 1300 militaires. Les Iles Malouines ont été successivement espagnoles (1713-1816), argentines (1816-1833) puis britanniques (depuis 1833).
agences/ptur
L'Argentine dénonce une "tentative de manipulation"
Le référendum d'autodétermination aux Malouines "ne mettra pas un terme au différend sur la souveraineté" de l'archipel de l'Atlantique sud, a souligné vendredi le ministère argentin des Affaires étrangères.
Pour le gouvernement argentin, qui revendique les Iles situées à 400 km de ses côtes, la tenue du référendum dimanche et lundi est une "tentative britannique de manipulation".
Les Nations unies appellent les deux pays à engager des pourparlers et Buenos Aires dénonce le refus de Londres, pour qui l'archipel restera un territoire d'outre-mer britannique.
"La République argentine regrette ces initiatives irresponsables et de mauvaise foi du Royaume-Uni et demande à ce pays de reconsidérer sérieusement sa politique", a ajouté le ministère dans un communiqué.