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Le principal accusé du viol d'une étudiante indienne s'est suicidé

Le décès de l'étudiante à New Delhi victime du viol collectif a provoqué de vives émotions dans le pays. [Altaf Qadri]
Le décès de l'étudiante à New Delhi victime du viol collectif avait provoqué une vive émotion dans le pays. - [Altaf Qadri]
Le meneur du groupe accusé du viol collectif d'une jeune Indienne le 16 décembre 2012 s'est pendu dans sa cellule, apprend-on lundi. Il encourait la peine de mort suite à cet acte qui a bouleversé l'Inde.

Le principal accusé du viol collectif et du meurtre d'une étudiante en Inde s'est suicidé dans sa prison de New Delhi, rapporte lundi la télévision indienne. Il s'est pendu dans sa cellule, ont précisé des responsables de la prison et la police.

"Oui, il est mort", a déclaré un responsable de la prison Tihar de New Delhi, à propos du principal accusé. Ce dernier passait pour avoir été le meneur du groupe accusé du viol collectif de la jeune femme. D'après la chaîne CNN-IBN, il s'est pendu avec ses propres vêtements.

Peine de mort encourue

Jugé, il devait répondre des chefs d'accusation de meurtre, viol et enlèvement, pour lesquels il encourait la peine de mort.

"Il savait qu'il allait mourir de toute façon car le dossier contre lui est très solide", a dit le frère de l'étudiante. "Je ne suis pas ravi par l'annonce de son suicide car je voulais qu'il soit pendu... en public. Ça ne me semble pas juste qu'il ait pu choisir sa mort", a-t-il ajouté.

Le procès du meneur du viol collectif et de quatre de ses coaccusés s'est ouvert le mois dernier. Un sixième homme, reconnu mineur au moment des faits, est jugé séparément par un tribunal pour enfants. Contrairement aux majeurs, il risque une peine de trois ans de prison au maximum.

ats/aduc

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Rappel des faits

Le principal accusé du viol collectif, qui s'est suicidé dans sa cellule, était le conducteur du bus dans laquelle la jeune femme de 23 ans était montée, avec son compagnon, le 16 décembre 2012, après une soirée au cinéma.

L'homme et un groupe d'amis avaient décidé d'emprunter le bus - que conduisait le meneur habituellement pour son travail - afin de traverser la ville dans la nuit.

Ils ont passé à tabac le compagnon, violé, battu et torturé la jeune femme, avant de rejeter le couple sur le trottoir. Transférée dans un hôpital de Singapour, l'étudiante est morte de ses blessures 13 jours plus tard.

Ce fait-divers, qui a eu un retentissement international, a bouleversé l'Inde et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires de violence sexuelle.

Nécessité d'une enquête évoquée

Le ministre indien de l'Intérieur a estimé que la mort du principal accusé du viol collectif d'une étudiante dans un autobus, retrouvé sans vie dans sa cellule lundi, était une "erreur majeure" qui nécessiterait une enquête.

"C'est une erreur majeure dans la sécurité, ce n'est certainement pas un petit incident. Des mesures seront prises", a déclaré le ministre, Sushilkumar Shinde, lors d'une conférence de presse à New Delhi.