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Michelle Obama aurait été victime d'un piratage de données personnelles

Sur le site incriminé, la rubrique sur la First Lady est une des plus renseignées. [Jae C. Hong]
Sur le site incriminé, la rubrique sur la First Lady est une des plus renseignées. - [Jae C. Hong]
Washington enquête sur un possible piratage des données qui aurait touché l'épouse du président américain ainsi que plusieurs figures politiques et célébrités du pays comme Hillary Clinton, Mel Gibson, Beyoncé et Ashton Kutcher.

Michelle Obama, Beyoncé ou Mel Gibson... les autorités américaines ont ouvert une enquête mardi après la publication par un site internet de données personnelles censées appartenir à des figures de la politique américaine et à des célébrités.

Le site incriminé affirme publier des "dossiers secrets" sur ces personnalités américaines couvrant un spectre très large, du vice-président Joe Biden au ministre de la Justice Eric Holder en passant par l'ancien catcheur Hulk Hogan ou la starlette Paris Hilton.

Une phrase tirée de la série Dexter

Au total, dix-huit personnalités ont été ciblées par ce site. La liste inclut également l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le directeur du FBI Robert Mueller, le milliardaire Donald Trump ou le comédien Ashton Kutcher.

"Si vous croyez que Dieu fait des miracles, vous devriez vous demander si Satan ne peut pas lui aussi faire de très grandes choses", peut-on lire sur le site, une phrase tirée de la série américaine "Dexter" où un médecin-légiste se mue en tueur en série.

Un nom de domaine qui renvoie à l'ex-URSS

La photo d'une jeune fille l'index posé sur la bouche et les yeux abondamment cerclés de noir barre la page d'accueil de ce site dont le nom de domaine (.su) renvoie à celui utilisé par la défunte Union soviétique.

La rubrique concernant la First Lady, Michelle Obama, est une des plus étoffées. Le site publie ce qui pourrait être son numéro de sécurité sociale -donnée très sensible aux Etats-Unis-, ses numéros de téléphone et renvoie vers ce qui est présenté comme l'historique de ses crédits bancaires recensée par la société TransUnion.

Certains des achats effectués par la Première dame américaine avec des cartes de crédit étaient ainsi consultables.

Des données consultées illégalement

Contactée par l'AFP, la société TransUnion a affirmé que ses systèmes n'avaient été "en aucune façon piratés" mais a ajouté que des informations confidentielles avaient pu être illégalement consultées par des personnes qui disposaient de codes d'identification.

La société Equifax, dont certaines données apparaissent elles aussi sur le site pirate, a confirmé que quatre rapport d'activités de crédit de ses clients avaient été "frauduleusement" consultés.

afp/jgal

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Le site toujours en ligne mardi soir

Aux alentours de 21 heures (en Suisse), le site incriminé était toujours en ligne même si certaines de ses pages renvoyaient désormais à un message d'erreur.

A la même heure, le nombre de ses visiteurs avait grimpé à plus de 230'000, soit 100'000 de plus que quatre heures auparavant, selon un décompte publié par le site.

Plusieurs affaires récentes de piratages

Cette affaire survient alors que de nombreuses sociétés informatiques américaines (Apple, Microsoft...) ont été récemment victimes de hackers, renforçant les craintes concernant les cyberattaques.

Avec la Corée du Nord, les attaques informatiques constituent les menaces les plus précises contre les Etats-Unis, selon le rapport annuel présenté mardi par le chef du renseignement américain au Congrès.