Le président américain Barack Obama a affirmé mercredi dans un entretien télévisé que certaines attaques informatiques provenant de Chine et visant des entreprises ou des infrastructures américaines étaient "soutenues par l'Etat".
Le président qui était interrogé par la chaîne américaine ABC a également mis en garde contre la "rhétorique belliqueuse" en cas de cyberattaques, appelant le Congrès à agir pour renforcer la sécurité informatique.
"Il y a une grande différence entre le fait qu'ils soient engagés dans de l'espionnage informatique ou des cyberattaques et une vraie guerre", a affirmé le président lors de cette interview enregistrée mardi.
"Conversations musclées avec la Chine"
"Ce qui est vrai c'est que nous avons vu une nette augmentation des menaces sur notre sécurité informatique. Certaines sont soutenues par l'Etat. D'autres sont soutenues par des criminels", a-t-il ajouté.
"Nous avons été très clairs avec les Chinois, leur expliquant que nous attendons d'eux qu'ils respectent les conventions et les lois internationales". "Et nous allons avoir quelques conversations plutôt musclées avec eux, nous en avons déjà eues", a-t-il ajouté, regrettant les milliards de dollars perdus à cause du pillage informatique de secrets industriels.
afp/lgr
La Chine prête à coopérer
La Chine a affirmé mercredi qu'elle était prête à coopérer avec les Etats-Unis pour combattre la cyber-criminalité, soutenant qu'elle était également la cible de telles attaques.
"Ce qui est nécessaire dans le cyberespace, ce n'est pas la guerre mais plutôt la réglementation et la coopération", a affirmé la porte-parole de la diplomatie chinoise.
Attaques menées depuis Shangai
Le 20 février, l'administration Obama avait promis une réaction "vigoureuse" aux vols de secrets industriels par des entreprises ou des pays étrangers, dans un document-cadre qui mentionnait de nombreux exemples de telles activités au profit d'entités chinoises.
Pékin s'était alors vigoureusement défendu d'avoir mis sur pied une opération de grande envergure pour voler des secrets industriels, malgré l'identification par une société américaine de sécurité informatique d'un immeuble de la banlieue de Shanghai depuis lequel ces attaques auraient été menées.