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Au lendemain de sa nomination, le pape François fait ses premiers pas

Vatican: les candidats électeurs assistent à la première messe présidée par le pape François
Vatican: les candidats électeurs assistent à la première messe présidée par le pape François / 19h30 / 1 min. / le 14 mars 2013
Un jour après son élection à la succession de Benoît XVI, le pape François a effectué sa première sortie hors du Vatican. Les réactions se sont par ailleurs multipliées dans le monde, alors que certains événements de son passé soulèvent des questions.

Premier pontife du continent américain, le pape François a fait ses premiers pas dans la discrétion jeudi, au lendemain d'une élection historique pour l'Eglise catholique. (Lire le portrait: Jorge Bergoglio, un jésuite humble et modéré à visage humain)

L'humble Jorge Mario Bergoglio, jusqu'ici archevêque de Buenos Aires, a prié la Vierge Marie lors d'une visite "privée", au petit matin dans la basilique Sainte-Marie-Majeure.

C'est en soutane blanche et chaussures noires que le pape François a effectué sa première sortie dans la Ville éternelle. Il était accompagné notamment par le préfet de la Maison pontificale, Georg Gänswein (également secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI), et son adjoint Leonardo Sapienza.

Réactions et interrogations

Alors que les faits et gestes du nouveau pape sont scrutés par les médias, le monde a largement réagi à la nomination de l'Argentin à la tête de l'Eglise catholique. Un grand nombre de chefs d'Etat et de dirigeants divers ont salué l'arrivée du nouveau pontife. (lire: Les réactions à l'élection du nouveau pape continuent d'affluer)

Néanmoins, plusieurs interrogations sont déjà soulevées sur le passé du nouveau pape, notamment ses liens avec son pays d'origine, l'Argentine, ou la relation avec le monde musulman. (lire:  Questions autour des relations de Jorge Bergoglio avec le pouvoir en Argentine)

Twitter s'est enflammé mercredi soir

L'élection du nouveau pape François mercredi soir a aussi suscité une véritable avalanche de tweets "à propos de la papauté" sur le réseau social Twitter.

Celui-ci en a recensé "plus de sept millions" à un rythme de "130'000 par minute", a annoncé jeudi le réseau social.

Le compte officiel @Pontifex, réactivé alors qu'il était fermé depuis la démission de Benoît XVI le 11 février, a vu son seul tweet "Habemus papam franciscum" rediffusé près de 25'000 fois en dix minutes.

A voir également, notre infographie: A quels changements s'attendre avec le nouveau pape François?

agences/gchi

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Rencontre avec Benoît XVI repoussée

Contrairement à ce qui avait été dit dans un premier temps, François ne rendra pas visite dans l'immédiat au pape émérite Benoît XVI, retiré dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo au sud de Rome, depuis sa démission historique le 28 février, a précisé le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

Un agenda déjà très chargé

Le nouveau pape a déjà un agenda chargé pour les jours à venir.

Vendredi matin, il recevra l'ensemble du collège cardinalice dans la Salle Clémentine. Le lendemain, il rencontrera les journalistes et les responsables de la communication.

Dimanche, il récitera le traditionnel Angélus depuis l'appartement papal. Enfin, la messe d'installation du pontificat -où sont attendus chefs d'État et de gouvernement- aura lieu mardi dans la basilique Saint-Pierre. Benoît XVI n'y assistera pas, fidèle à sa volonté de se retirer complètement.

Lundi, le nouveau pape rencontrera des délégations des autres Églises chrétiennes venus pour sa messe d'inauguration.

Le pape appelle à purifier l'Eglise

Le nouveau pape François a appelé l'Eglise à se purifier jeudi lors de sa première messe, estimant qu'elle n'est qu'une "ONG" "si elle ne professe Jésus" et n'accepte pas de "porter Sa croix".

"L'Eglise n'est qu'une ONG 'pietosa', si elle ne professe pas Jésus", a-t-il dit. Le terme italien "pietosa" signifie aussi bien "pitoyable" que "compatissante" ou "pieuse".

Dans sa courte homélie de dix minutes, complètement improvisée, le pape de 76 ans a aussi appelé les cardinaux, les évêques et tous les prêtres à "cheminer, édifier, professer" leur foi. Mais tout cela n'est que "mondain" si ce n'est pas ancré dans le Christ, a-t-il martelé.