Très discret depuis son départ de l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est rendu en Libye mardi. Après une visite de quelques heures à Tripoli, l'ex-président français s'est rendu à Benghazi, bastion de la révolution libyenne qui fêtera mardi le 2e anniversaire du début de l'intervention militaire de l'Otan.
Durant une conférence de presse, l'ancien chef de l'Etat a exprimé son soutien à tous ceux qui avaient perdu un proche et il a estimé que l'ancien dirigeant de la Libye était "l'un des pires dictateurs que le monde ait connu".
Visite à Benghazi
Selon des sources des services de sécurité à Benghazi, Nicolas Sarkozy et le Premier ministre libyen Ali Zeidan devaient inaugurer un monument commémorant une attaque de l'aviation française contre un convoi des forces du régime Kadhafi qui était aux portes de la ville, contrôlée alors par les insurgés.
Depuis ce raid aérien, le président français, fer de lance de l'intervention de l'Otan en Libye contre le régime de Mouammar Kadhafi, est considéré comme un "sauveur" par la population de Benghazi.
Sarkozy "ému"
"Vous serez regardés avec admiration par vos enfants. Parce que vous avez offert la démocratie à la Libye. C'est un ami sincère et fidèle qui le dit", a-t-il dit selon son entourage, lors d'un discours au Conseil de Tripoli. "Veillez à l'unité de la Libye. C'est votre bien le plus précieux", a ajouté l'ex-président français, qui a appelé à "la réconciliation". "Ne soyez pas hostiles vis-à-vis de ceux qui ont travaillé sous un régime qui fait peur.
Selon son ancien ministre Alain Juppé, chef de la diplomatie durant l'intervention en Libye, Nicolas Sarkozy s'est dit très ému par l'accueil réservé par les Libyens. Certains d'entre eux étaient en effet venus à sa rencontre pour l'acclamer.
afp/boi
"Honorer une promesse"
Accompagné de son ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et d'un autre ancien ministre de son parti l'UMP, Dominique Perben, Nicolas Sarkozy est arrivé mardi matin pour une visite de quelques heures à l'invitation du Conseil local de Tripoli (mairie).
Selon une source de l'UMP, ce déplacement avait "pour but d'honorer une promesse faite aux autorités libyennes" par Nicolas Sarkozy.
L'ancien président a ensuite prolongé sa présence par une visite à Benghazi.