"Alliance éternelle", c'est par ces mots que Barack Obama a qualifié mercredi les relations entre les Etats-Unis et Israël, appelant à la paix entre l'Etat hébreu et ses voisins, notamment palestiniens. Le président américain s'exprimait au début de sa première visite en Israël en tant que chef d'Etat.
Dès son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le président américain a affirmé que les Etats-Unis étaient "fiers d'être le plus fort allié d'Israël". Et de s'exprimer notamment en hébreu.
Avec Benjamin Netanyahu
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec lequel Barack Obama a des relations tendues, est venu l'accueillir et l'a remercié pour "défendre sans équivoque le droit d'Israël à exister".
"Dans un Moyen-Orient instable et incertain, la nécessité de notre alliance est plus importante que jamais. C'est la clé pour parvenir à la paix stable et sûre à laquelle le peuple d'Israël aspire", a estimé Benjamin Netanyahu, qui a
ensuite reçu le président américain en début de soirée à Jérusalem.
La Syrie et l'Iran évoqués
Lors d'une déclaration avec son homologue américain, le président israélien Shimon Peres a insisté sur la nécessité d'empêcher les armes chimiques stockées en Syrie de "tomber aux mains de groupes terroristes".
Selon les experts militaires israéliens, Benjamin Netanyahu souhaiterait obtenir un feu vert implicite du président américain pour attaquer d'éventuels convois d'armes chimiques de Syrie vers le Liban, au cas où les Etats-Unis ne passeraient pas à l'action.
Sur la crise liée au programme nucléaire iranien, priorité du voyage de Barack Obama, la radio militaire israélienne a affirmé que le président américain voulait avant tout demander à Benjamin Netanyahu de lui laisser les mains libres face à ce dossier. Il veut obtenir l'assurance qu'Israël ne le prendra pas "par surprise" en attaquant les installations nucléaires iraniennes.
afp/boi
Une popularité discutée
La popularité du président Obama auprès des Israéliens, si elle est en hausse, reste assez modeste.
Selon un sondage du Jerusalem Post, 36% des Israéliens estiment qu'il est davantage favorable aux Palestiniens qu'à Israël contre 26% qui pensent le contraire.
En visite à Ramallah jeudi
Le président américain, qui arrive avec pour seule ambition déclarée d'"écouter" mais pas de lancer d'initiative de paix sur le Proche-Orient, s'entretiendra jeudi à Ramallah (Cisjordanie) avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit également l'accueillir le lendemain pour une brève visite de la basilique de la Nativité à Bethléem.
Mercredi, quelque 200 militants palestiniens ont dressé des tentes sur le site d'un projet israélien de colonie controversé entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées, exprimant ainsi leur défiance envers "l'administration américaine qui soutient la colonisation et l'occupation".